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Hayamania 3 : Au nom du sang des Maliens et de l’or du Mali

L’inculpation du général Sanogo confirme ce que Le Reporter a toujours pensé. Que, soldat, promoteur d’un débile coup d’Etat, Amadou Haya, fut un instructeur à ne pas imiter. Un capitaine qui ne cherchait qu’à se sauver. Un chef militaire stratège qui ne pense qu’à lui-même. Avisé, votre journal lui conseillait de ne pas composer avec les  politiques. Que cela ne se fait pas ! Hélas, Haya nous traitait d’égoïstes avec des menaces de mort. Dur d’avoir très tôt raison.  Reste que du piètre capitaine au show-man télé, devenu général cadeau de Noël, Amadou Haya, du fond de sa cellule, ne peut que nous donner raison.

 amadou haya sanogo general  kati

Ainsi, Le Reporter, qui vous a toujours entretenu de l’ambiance Sanogo, continue à vous édifier sur l’avènement de la honteuse ère d’Amadou Haya. Troisième  chronique sur la démesure d’un homme qui se prenait pour un être à part et considérait le Mali comme un titre foncier, dont le malheur aura été de danser le djanjon. Un rythme qui ne se danse pas comme cela, avec seul fait historique des Hayades, ces tirs meurtriers !

 

 

Haya est au firmament de son pouvoir. Il bénéficie du soutien du groupe des 27, les éléments acteurs du coup d’Etat. La cour de Kati rivalise de belles femmes, de voitures et d’argent. La promesse est faite par Haya aux 27 soldats. Ils seront nommés et deviendront riches. Le capitaine contrôle tout au Mali. Ses hommes sont placés dans les rouages. Seule ombre dans ce ciel étoilé, son rejet par la communauté internationale. Laquelle à travers l’Ambassade de France a rejeté la demande de passeport de ses missionnaires dans le monde. Rappelez-vous l’épisode du capitaine Konaré !

 

Le capitaine Sanogo, pour être dans la bienséance internationale, coopère avec le président par intérim, le Pr. Dioncounda. Il pense bien qu’avec ce rapprochement, il sera admis dans le concert international. Sauf qu’il n’a jamais bénéficié de la confiance du Pr. président. Ce dernier savait que toute la hiérarchie militaire était sous contrôle d’Amadou Haya Sanogo. En l’occurrence, le service de renseignements qui, d’ailleurs ne montrait à Dioncounda que ce que Haya voulait qu’il sache. L’affaire Boukary Daou est la preuve du climat de méfiance entre Haya et Dioncounda. Haya arrête notre confrère Boukary Daou par l’entremise de la Sécurité d’Etat, les 3 et 4 mars 2013. Dioncounda  est en visite en Mauritanie. Il justifie l’acte et le reprend à son compte. Pendant que le capitaine dans son show-télé sur cette affaire, affirme ne pas être à l’origine de cette arrestation. Haya pose l’acte et Dioncounda l’assume. Amadou Haya Sanogo est un «mogo-puissant». Tous, militaires et civils, s’activent pour lui.

 

 

La puissance de Haya s’explique depuis le lendemain du coup d’Etat. La préoccupation de tous les 27 militaires de la junte, composée de policiers, douaniers, sapeurs-pompiers, était la sécurité de Haya, affirme notre source. Comment le rendre invulnérable ? Telle était l’équation à Kati. Pour cela, continue notre source, chacun fera recours au maître de son coin. Diafrin Seydou, militaire de son état, a battu le record. Mais, le problème, c’est que tous les maîtres qui ont été contactés, même ceux qui ont refusé de travailler pour une protection de Haya, ont tous affirmé que ça va se terminer dans un bain de sang. Il y avait une euphorie, nous étions tous pour que Haya soit le plus fort. Et la source d’ajouter que le bâton dont Haya dispose, a été fabriqué à Kayes par un féticheur. Le Chérif de Nioro est venu lui remettre un cheval pour que son pouvoir puisse être stable, révèle notre source. Le capitaine Amadou Haya Sanogo a eu ce qu’il voulait. Puissant et protégé contre tous. Le voici devenu alors un autre homme.

 

 

Celui qui commence à éliminer les mécontents. Celui qui fait et défait le Mali comme il veut ; qui tue et fait tuer par des mercenaires qu’il a recrutés via Adama Bictogo, ex-ministre ivoirien de l’Intégration africaine, négociateur dans la crise malienne. Haya échappe à tout contrôle, s’enferme sur lui-même. «Il inquiète à tel point qu’avant l’affaire des bérets rouges, les Moussa Diawara, Diamou, même Moussa Sinko Coulibaly, ne voulaient plus rester à ses côtés, parce qu’il tuait les jeunes militaires mécontents de sa gestion», insiste notre source. Laquelle dira, «qu’opposé à Moussa Sinko dans l’affaire des bérets rouges, Sanogo agira selon les conseils de Konaré et Seyba Diarra».

 

 

Ainsi, dans la nuit du 13 mai 2012, un groupe a été mis en place. Pendant  ce temps, les bérets rouges arrêtés sont torturés nuit et jour à l’école militaire de Kati. Le premier groupe au nombre de 20 personnes, tous des bérets rouges, est exécuté. Sans trop fermer le charnier, le second groupe d’une vingtaine de bérets rouges est exécuté. La mission chargée d’exécuter les bérets est menée par deux hommes : le colonel Blonkoro Samaké et le sergent-chef Seyba Diarra. Ce sont eux qui savent le nombre d’hommes, les armes utilisées de même que les moyens mis à leur disposition. Ils ont rendu compte directement à Haya et à Amadou Konaré. «Je sais aussi que certains éléments de cette mission qui n’ont pas pu garder le secret, ne sont plus visibles. D’autres ont été arrêtés avec les images, on n’a plus de leurs nouvelles. Blonkoro Samaké est devenu par la suite l’homme de main du capitaine. Rien ne les séparait, créant de ce fait une jalousie au sein de la junte», affirme notre source.

 

 

Pour s’éloigner des mécontents, Haya les nomma. C’est ce qui explique la nomination du groupe des Diamou, Moussa Diawara, l’actuel directeur de la SE. Ils ont été nommés directeurs généraux de la garde nationale et de la gendarmerie. Moussa Sinko Coulibaly est devenu ministre. Mais, les civils arrêtés avec le commandant Malamine Konaré ont disparu.

 

Pour notre source, c’est Haya qui, au contraire, a recruté des mercenaires avec Adama Bictogo. L’Ivoirien était devenu un sous-traitant avec la junte. Il a mis Haya en rapport avec des jeunes soldats meurtriers qui ne connaissent que la guerre, qui ont été sur plusieurs théâtres d’opération. Certains sont Maliens. Ils exécutaient pour plaire à leur nouveau chef, le capitaine Sanogo.

 

Bictogo a aussi fait un deal d’or avec la junte. Un deal d’or qui a emmené Dramane Dembélé, le candidat de l’Adéma, en prison. C’est ce Dramane Dembélé, Hamed Sow, Boubacar Alou Diallo de Wassoul’or,  qui ont dit à la junte que l’or du Mali ne lui profite pas.

 

Ils ont produit des schémas qui ont aveuglé Haya. Hamed Sow a même vomi tous les secrets qui le liaient à ATT. Boubacar Alou Diallo, qui vomit Modibo Sidibé et Soumaïla Cissé, est dernière la calomnie contre ces personnes. Souvenez-vous-en ! Seul IBK a trouvé grâce aux yeux de Diallo, ayant compris la position de la junte vis-à-vis de ce dernier.

 

 

Les interventions et propos en images et sons de Dramane Dembélé, de Hamed Sow et de Boubacar Aliou Diallo Wassoul’or, sont encore avec Haya et ses hommes. «Ils doivent se préparer, sachant bien leur rôle dans l’action de Haya», conclut notre source. Ce, d’autant plus qu’Amadou Haya Sanogo a décidé de ne pas payer pour les autres. Comme quoi, Le Reporter avait raison. Amadou Haya est un chef militaire à qui il ne faut pas faire confiance.

 

Piètre capitaine, devenu général-machin, recruteur de mercenaires, il se faisait conseiller par des opportunistes de tous bords !

 

 

Békaye DEMBELE

SOURCE: Le Reporter

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