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Hama Kassogué : « VENDREDI MATIN, JE ME RENDAIS AU RADISSON… »

«Je travaille pour le cabinet Emergence RH qui représente au Mali Western CO, une entreprise italienne spécialisée dans la conception, la production et l’installation d’équipements électroniques et solaires. Lorsque nous avons présenté cette entreprise au chef de cabinet du ministère de l’Energie et de l’Eau, celui-ci nous a demandé de faire une exposition à l’hôtel Radisson Blu vendredi à l’occasion de la Journée des énergies renouvelables qui devait se tenir là-bas ce jour là.

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Dès jeudi, nous avons été à l’hôtel pour installer le matériel d’exposition. Vendredi matin, Léon Gnama, le représentant de Western CO au Togo, est venu à l’hôtel accompagné par M. Maïga, le mari de la directrice d’Émergence RH. Quand ils sont arrivés à l’hôtel, M. Maïga s’est aperçu qu’il avait oublié quelque chose à la maison. Après avoir déposé le Togolais, Léon Gnama à l’hôtel, il a fait demi-tour.
En cours de route, M. Maïga m’a appelé pour me dire que Léon Gnama était déjà à l’hôtel et m’a demandé d’arriver vite. A ce moment, mon collègue, Ali Din, et moi étions au niveau du monument Kwamé Nkrumah. Vers 7h 20, quand nous sommes arrivés à l’hôtel, les routes étaient bloquées mais il n’y avait pas beaucoup de monde. Même les policiers n’étaient pas nombreux à ce moment. Comme je ne pouvais imaginer une attaque, nous avons fait demi-tour pour emprunter une autre route avant que les policiers ne nous demandent de rebrousser chemin parce qu’il y avait eu une attaque à l’hôtel.
Cinq minutes plus tard, les forces de l’ordre ont commencé à évacuer certains occupants de l’hôtel en attendant l’arrivée des renforts. Notre collègue togolais était toujours à l’intérieur. Nous avons attendu dans l’angoisse. Aux environs de 14 heures, nous sommes allés au Palais des sports. Il n’était pas là-bas. Vers 15h30, il est arrivé dans une ambulance. Il était couvert de sang mais n’était pas blessé. Il nous a expliqué qu’il était dans l’ascenseur avec d’autres personnes. Quand les assaillants ont commencé à tirer, il s’est laissé tomber et des corps sont tombés sur lui. C’est ce qui l’a certainement sauvé ».

Propos recueillis par
L. DIABY

source : Essor

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