Entre 2020 et 2024, plus de 20 cadres ont été écartés du département, placés en congé technique forcé ou contraints à la démission pour permettre au chef de travailler avec ses propres hommes. Ces professionnels, spécialisés dans le sport et l’animation socio-éducative de la jeunesse, sont pourtant recrutés après avoir réussi un concours de la Fonction Publique pour devenir instructeurs ou inspecteurs de la jeunesse et des sports, techniciens attitrés et cadres supérieurs. Malheureusement, ils sont aujourd’hui ignorés et leurs postes sont attribués à des membres de la police militaire, violant ainsi la structure organique du MJS avec la complicité de certains cadres moyens.

Pendant plus de deux ans, un commissaire de police, parent et cousin du ministre, aurait occupé le poste de Directeur du Palais des Sports et de directeur intérimaire du stade 26 mars. Avec l’arrivée du Ministre Fomba, les employés espéraient un changement positif, mais la situation s’est détériorée rapidement.

La gestion du ministère est devenue clanique, avec un pouvoir absolu accordé aux chargés de mission au détriment des conseillers techniques et des cadres compétents. Les postes vacants restent inoccupés par crainte d’avoir des professionnels compétents, et l’amateurisme règne au sommet du département. Le cabinet politique du ministre est inefficace et dépourvu de vision.

En outre, une chasse aux sorcières contre les inspecteurs de la jeunesse et des sports est en cours, et les fonctionnaires du département souffrent. Après des années d’études dans le domaine du sport, se retrouver chassé de sa maison est injuste.

Le directeur adjoint du stade 26 mars, récemment rénové, a été remplacé par un commissaire de police, apparemment lié au ministre Fomba. Quel est le projet final ? Le Palais des Sports est également proposé à un autre officier supérieur de la police, de même que le poste d’adjoint. La direction du Champ Hippique est toujours entre les mains d’un officier supérieur de la police.

Nous alertons le ministre de la sécurité et le Directeur général de la Police : si aucune mesure administrative n’est prise, le MJS risque de devenir un refuge pour les FAMAs, trahissant ainsi le devoir de servir la République et de défendre la patrie.

Bissidi Simpara