Le général Nouhou Thiam a été libéré ce jeudi 3 mars et, avec lui ses codétenus. Jugés pour l’attaque de la résidence du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, en juillet 2011, le tribunal militaire les a condamnés à une peine équivalant à leur temps de détention. Autrement dit, ils sont désormais libres de tout mouvement, apprend-on de Jeune Afrique.
Le général Nouhou Thiam peut souffler.
Le général Nouhou Thiam a recouvré la liberté avec ses cinq codétenus. Le tribunal militaire les a condamnés pour « désertion et violation de consignes » lors de l’attaque contre la résidence d’Alpha Condé. Mais à peine le verdict prononcé, qu’ils ont été relâchés par leurs geôliers car la peine correspondait au temps passé en prison. MeSalifou Boiro, l’un des avocats des ex-détenus, est monté au créneau pour dénoncer le verdict final : « Il y a contrariété entre l’infraction prévue dans le Code pénal et la peine prononcée. Il fallait trouver un moyen technique pour correspondre au temps mis. S’il y avait eu célérité dans le traitement du dossier, les prévenus n’auraient pas fait plus de trois ans. Notre objectif principal était de libérer nos clients. »
La bataille judiciaire n’est visiblement pas à son terme. D’aucuns estiment qu’il y a eu violation de la procédure et surtout une volonté manifeste de la part de certaines personnes qui visaient à nuire à l’ex-chef d’état-major guinéen, le général Nouhou Thiam. En effet, selon le code pénal guinéen, les accusations portées contre ces officiers supérieurs de l’armée guinéenne ne pouvaient excéder deux ans d’emprisonnement en temps de paix. Et pourtant, ceux-ci ont fait plus de quatre ans et demi de détention.
Poursuivant sur la lancée de Me Boiro, Me Mohamed Traoré entend aller jusqu’au bout cette affaire : « La détention du général et de ses co-accusés était déjà arbitraire depuis deux ans. Nous allons nous concerter avec nos clients pour voir s’ils consentent à un recours contre cette décision qui n’a aucun fondement juridique. »
Source: Afrique sur 7