A Conakry,
Ainsi, dans la matinée du samedi 17 octobre, le chef de fil de l’opposition Cellou Dalein Diallo, qui a obtenu 31,85% des suffrages a indiqué qu’il ne reconnaitrait pas les résultats publiés par la CENI et qu’il ne fera pas recours à la Cour constitutionnelle. Pour Cellou Dalein Diallo, cette élection du 11 octobre « est une mascarade électorale ». de son côté, Faya Lansana Millimono, candidat du Bloc Libéral qui a obtenu 1,38% lors de ce scrutin du 11 octobre a décidé de saisir la Cour constitutionnelle. L’annonce a été faite lors d’un point de presse qu’il a organisé à son siège dans la matinée du 18 octobre.
« Nous espérons que la loi sera dite, le droit rien que le droit. Nous sommes dans un processus qui vise à construire un État de droit. Si nous ne faisons pas recours aux institutions judiciaires, nous ne permettrons pas à ces institutions de s’améliorer. Nous n’allons pas avec l’espoir que toutes ces déceptions seront derrière nous, mais nous voulons de nouveau permettre à la justice de redorer son blason. Ce que nous avons vécu le 11 octobre a été le triomphe du mensonge. Ce qui s’est passé à l’intérieur a été si brutal, même les observateurs se rappellent qu’aucun choix n’a été donné aux candidats de l’alternance que nous étions. Il y a des régions entières où nos délégués, nos assesseurs ont été chassés, certains ont été emprisonnés toute la journée », a indiqué Faya Lansana Millimono.
Lansana Kouyaté, président du Parti pour l’Espoir et le Développement National (PEDN), qui a obtenu 1,16% à l’issue de ce scrutin, a annoncé, lui aussi, qu’il comptait saisir la Cour constitutionnelle. « Il faut rentrer avec une certaine moralité, avec le sentiment de donner le meilleur de soi-même pour privilégier la voix du peuple. Malheureusement, la CENI porte une lourde responsabilité dans tout ce qui s’est passé comme anomalies. A l’instar des autres candidats, nous avons décidé de ne pas reconnaître les résultats de cette élection. En conséquence, nous avons décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour faire valoir nos droits, rien que nos droits », a lancé le chef de file du PEDN.
Tous les Guinéens ont désormais les yeux rivés sur la Cour Constitutionnelle qui doit statuer sur les recours de ces différents candidats.
Source: afrik