L’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a maintenu son mot d’ordre du lundi 17 mai au vendredi 21 mai 2021, renouvelable du lundi 24 au vendredi 28 mai et en illimitée à partir de cette date, si aucune réponse favorable n’est apportée par le gouvernement à ses revendications. C’est à travers un communiqué publié le 5 mai dernier que la plus grande centrale syndicale du Mali a informé ses militants de cette décision. Dans ce communiqué, l’UNTM a précisé que ce maintien du mot d’ordre est une décision de sa base, c’est-à-dire de l’ensemble de ses syndicats partenaires. « Le bureau exécutif de l’UNTM et ses syndicats partenaires, après une réunion d’urgence, et une large consultation a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève jusqu’à la satisfaction totale de ses points de revendications » a déclaré l’UNTM dans son communiqué.
Une asphyxie de l’ensemble du pays pendant plusieurs jours
Cette grève de l’UNTM va du lundi 17 mai au vendredi 21 mai 2021, renouvelable du lundi 24 au vendredi 28 mai et en illimitée à partir du 28 mai, si aucune réponse favorable n’est apportée par les plus hautes autorités de l’État aux revendications. Pendant cette période, tous les secteurs clés du pays seront paralysés. Pis, certains syndicats membres de l’UNTM, comme celui des établissements financiers et assurances (SYNABEF), ont promis de ne pas effectuer même le service minimum. Une situation qui risquerait alors, en plus de l’important manque à gagner au compte du trésor public, de frapper de plein fouet la population malienne.
Le gouvernement doit consentir l’ultime sacrifice
Cette grève de l’UNTM survient à un moment où le sentiment de frustration monte en flèche au sein de la population malienne. Après celle des secteurs clés, notamment l’éducation et la santé, la couche de la société ne cesse de manifester récemment son ras-le-bol successivement contre la vie chère, les coupures intempestives d’électricité et très récemment, contre le nouveau projet de découpage administratif et territorial. Une flambée de grogne qui n’augure pas bon pour une transition qui doit principalement faire face à des défis plus importants, tels que la lutte contre l’insécurité grandissante et l’organisation d’élections crédibles et transparentes en 2022. Donc aux plus hautes autorités de consentir le plus grand sacrifice pour éviter le pire.
Les syndicats aussi, à leur tour, doivent fournir certains efforts afin de faciliter les négociations.
Issa Djiguiba
Source: Le Pays- Mali