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Grève au CHU du Point G: le syndicat est-il dans son bon droit ?

L’exclusion des directeurs généraux actuels des Centres hospitaliers universitaires (CHU) du Point G et de Gabriel TOURE, suite aux appels à candidature pour le poste de directeur général de leurs établissements hospitaliers, par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Marie Madeleine TOGO, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Et pour cause ? Le Comité syndical du Point G se propose d’observer, à partir d’aujourd’hui mercredi, une grève de 48 heures, si les négociations entamées, depuis avant-hier lundi, au ministère de la Santé, pour éviter le débrayage, échouaient. Le comité syndical exige de la tutelle l’annulation pure et simple de sa décision, qualifiée d’irrégulière.

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Les responsables syndicaux dénoncent dans cette décision du ministre de la Santé, la non-prise en compte de l’instruction N° 001/PM-CAB du 27 mars 2014 du Premier ministre de l’époque, Oumar Tatam LY, sur le recrutement des Directeurs généraux des établissements publics, renforcée par la Lettre N° 875/PM-CAB du 31 octobre de la même année, de son successeur à la Primature, Moussa MARA.
Il ressort de la procédure de sélection de l’instruction N° 001/PM-CAB du 27 mars 2014 : «Le ministre concerné doit préparer et faire publier un avis d’appel à candidature pour le poste à pourvoir. Cet avis doit comporter: le titre du poste ; la description des tâches; les conditions générales de travail; les conditions d’âge, de formation, d’expérience à remplir; les dossiers à fournir; la date limite de réception des dossiers. Le cas échéant, l’avis peut inclure d’autres éléments compte tenu de la nature du service ou de l’organisme». En tout cas, nulle part on y parle d’exclure les directeurs en poste.
Dans la même dynamique, les responsables syndicaux exigent le respect des décrets de mise en œuvre de la loi portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services publics et d’autres textes cités en référence.
Aussi, revendiquent-ils la mise en œuvre des modalités pratiques uniformes conformément aux procédures de recrutement au niveau des organismes et une harmonisation de la nomination des chefs de service de leur établissement hospitalier (certains sont nommés par le ministre et d’autres par le directeur) et les avantages liés à ces postes.
Par ailleurs, pour les syndicalistes, le CHU du Point G est en train de trouver des solutions à des difficultés qu’il traverse depuis deux ans, notamment la rupture de réactifs et de films, les problèmes de maintenance de certains équipements modernes et les difficultés de paiement des salaires des contractuels et des ristournes.
À leur humble avis, le directeur général en place depuis 15 mois seulement a pu apporter des éléments de réponse satisfaisants, notamment l’approvisionnement régulier de l’hôpital en réactifs et médicaments et l’élargissement de la gamme des examens de laboratoire.
En outre, le premier établissement hospitalier du Mali, créé en 1906, a vu une augmentation sensible de ses ressources propres sous la conduite de l’actuelle administration, soulignent les syndicalistes qui se disent déterminés à se battre jusqu’au bout pour le principe d’équité et de justice dans le choix du nouveau directeur.

De quoi s’agit en réalité ?
Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Mme Marie-Madeleine TOGO, a lancé, au mois de février 2016, des avis d’appel à candidatures pour les postes des directeurs généraux des CHU du Point G et de Gabriel TOURE. Tout en excluant d’emblée les directeurs en poste. Ce qui n’a pas été du tout apprécié par le Comité syndical du Point G qui y voit plutôt une «partialité» contraire aux principes administratifs qui se veulent équitables.
Ils jugent par conséquent que le processus n’est pas transparent et évoquent « un mépris affiché» du fait que leurs multiples correspondances sont restées sans suite.
Des négociations ont été entamées hier au département de la Santé pour éviter le débrayage.
Gageons que la liberté syndicale ne prime pas sur le droit des malades et leurs parents, qui sont les principales victimes de ce bras de fer entre le comité syndical de l’hôpital et la tutelle dont rien ne saurait justifier l’ampleur. Si tous concourent au bien-être des populations pour lesquelles ils exercent. À moins que le combat ne soit ailleurs.
En tout cas, les autorités sont invitées à prendre leurs responsabilités afin que force reste à la loi. Au Mali, rarement on voit un comité syndical faire la guerre de son administration. Et c’est le cas au CHU du Pont G.
Affaire à suivre…

Par SEKOU CAMARA

 

Source: info-matin

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