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Gouvernement-magistrats : Prémices d’un dialogue de sourds ?

Invités à la table des négociations le mardi 31 janvier, les syndicats des magistrats déplorent le manque d’avancée notoire dans la résolution de la crise. Le ministère de la Fonction soutient le contraire.

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 Après vingt-un jours de grève, le gouvernement a finalement décidé d’ouvrir le cadre dialogue avec les deux syndicats de la magistrature : le Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima).

Le mardi 31 janvier, la commission de conciliation, les représentants du ministère de la Justice et celui de la Fonction publique ont rencontré les syndicalistes au département de tutelle. Pour les magistrats, ce premier cadre de dialogue n’a pas abouti à de résultats tangibles.

“Les revendications restent donc sur la table. Il n’y a eu aucun point d’accord. Tout est point de blocage”, assure le secrétaire aux relations extérieures du Sam, Dramane Diarra. Selon M. Diarra, les deux syndicats de la magistrature sont déterminés à faire aboutir les points de revendications pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des juges.

“Nous voulons que nos salaires soient revus, comme cela a été fait partout à travers le monde. Le gouvernement, jusqu’au mardi dernier, n’avait daigné piper mot. Nous avons demandé des indemnités signifiantes de judicature. Les indemnités de judicature, comme leurs noms l’indiquent, sont liées à la fonction de juge”, déclarent les syndicalistes.

A en croire les magistrats, toutes les fonctions du juge font qu’il a droit à des indemnités. Celles accordées aux juges maliens restent les plus basses au monde. Dans les autres pays, les indemnités de judicature font le double, sinon le triple de celles accordées au Mali. Au Burkina Faso, un magistrat débutant n’a pas moins de 750 000 F CFA comme indemnité de judicature. Au Sénégal, c’est dans l’ordre de 800 000 F CFA pour un magistrat débutant. Ici, au Mali, le débutant à 200 000 F CFA, et un magistrat en fin de carrière gagne 250 000 CFA comme indemnité de judicature. “Il y a un déséquilibre total. Mais depuis l’identification des six points de revendications, le gouvernement n’avait pas de contre-proposition”.

Cependant, précisent les syndicalistes, les revendications ne concernent que les aspects liés  à l’’argent. Ils souhaitent que le Conseil supérieur de la magistrature, l’organe de veille, soit revu pour mieux assurer la discipline des magistrats.

Pour le secrétaire aux relations extérieures du Sam, Dramane Diarra, il n’est plus question de reculer.

Cette conclusion des assises de la première journée du dialogue entre le gouvernement et magistrats n’est pas partagée par le département de la Fonction publique. Selon le chef de cabinet, Hamadoun Maïga, des avancées ont été enregistrées au cours de cette première journée. “Il y a eu accord sur tous les points relatifs à l’aspect constitutionnel. Seules les revendications qui ont trait avec la situation financière restent sans issues…”

Bréhima Sogoba

 

Source: L’Indicateur du Renouveau

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