Qu’est-ce qui va finir par remonter en surface? Que se trame-t-il ? Avec qui et contre qui? Est-ce pour mettre des bâtons dans les roues à Soumeylou Boubèye ? Contourner IBK? Dans quel but précis? Préparer l’après-IBK? Le faire partir avant la fin de son mandat? Le “bagabaga” pour changer? Dissoudre l’Assemblée nationale pour créer une nouvelle situation? Et l’armée dans tout ça?
Après les humiliantes défaites successives au nord, voilà l’armée malienne réduite à jouer le mauvais rôle au centre. Être accusé de tuer des civils, est-ce qu’il y a plus douloureux pour un militaire qui se respecte? Bien malin qui pourrait répondre à ces questions à ce stade des choses. Mais, il se passe des choses. IBK est très seul. Depuis que le Mali démocratique existe, jamais un parti politique n’a été aussi marginalisé, frustré et méprisé que le RPM l’est depuis 2013.
Quoi après IBK? Si le RPM reste comme ça jusqu’à la fin du règne d’IBK, il y a quoi pour lui ? La gueule blanche du pilon et l’héritage du fiasco. C’est tout. Faut-il s’assoir et attendre dans ces conditions? D’un autre côté, IBK a ‘’égorgé’’ l’opposition politique le 5 décembre 2018. Il ne reste plus que l’opposition islamique où de Balaba (grand balafon), Mahmoud DICKO devient Baladé (petit balafon) pour Bouyé Ould Cheikhna. On ne peut donc, dans ces conditions, qu’assister au bal des désespérés pour ramener l’espoir.
Selon des observateurs avertis, c’est ce bal qui vient de commencer. Bocari TRETA, le chef du parti au pouvoir, est allé chez Soumaïla CISSE, chef de file de l’opposition. Et en plein jour! Et les images ont circulé. Et Soumaïla CISSE a sorti cette petite phrase à propos de sa réception du chef du parti au pouvoir: “IBK n’est pas le RPM”. C’est clair ou pas? Nous ajoutons que l’alliance « Ensemble Pour le Mali », c’est désormais TRETA, et non IBK.
La solitude d’IBK s’aggrave donc. Même le Conseil National de la Société Civile de Boureima Allaye Touré lui a jeté la pierre au Palais de la Culture le samedi 19 janvier 2019. Un comble! Et Boubèye dans tout ça? Il reste le seul compagnon d’IBK. C’est lui qui a commencé à faire le vide autour du président pour rester seul avec lui.
Il est seul avec lui aujourd’hui. Mais IBK ne devait jamais oublier cette phrase de son ex-ministre de la Défense, renvoyé comme un malpropre et redevenu son principal complice depuis une année et trois semaines: « Le chien peut aboyer au passage du hérisson, mais il ne peut jamais l’attraper ».
A.TALL
Source: Le Démocrate