L’Hôtel de l’amitié de Bamako a abrité, hier jeudi, les travaux de l’atelier national de capitalisation de la mise en œuvre du Système d’analyse financière et institutionnelle (SAFIC) au Mali. L’objectif de cette rencontre était capitaliser les résultats issus de la mise en œuvre des interventions de l’UNCDF au Mali de façon générale et de celle du SAFIC en particulier.
L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’État, Adama SISSSOUMA ; en présence de Christel ALVERGNE chef du Bureau régional adjointe de l’UNCDF (United Nations Capital Development Fund/Fonds d’Équipement des Nations Unies) basé à Dakar.
Cette rencontre a regroupé entre, autres personnalités : le représentant du ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine ; du directeur général des collectivités territoriales ; les représentants des services centraux et déconcentrés de l’État aux niveaux régional et local, des représentants de l’UNCDF au Niger, en Guinée, au Bénin et au Burundi, des PTF, etc.
Il s’agissait au cours de ce rendez-vous de restituer les résultats de l’étude de capitalisation du SAFIC aux acteurs de la décentralisation ; présenter les résultats du SAFIC d’autres pays francophones d’Afrique ; mettre en lumière les résultats de 45 années de contribution de l’UNCDF au développement du Mali ; présenter le portefeuille actuel et les perspectives de l’UNCDF au Mali, etc.
Selon le secrétaire général du département en charge de la décentralisation, Adama SISSOUMA, le SAFIC s’inscrit dans les perspectives de la consolidation de la décentralisation et du développement local au Mali. Ce système, a-t-il dit, vise à contribuer à l’amélioration de la gouvernance administrative financière et économique des collectivités.
L’exercice SAFIC est basé essentiellement sur les diagnostics ou audits territoriaux dans le but de promouvoir la gestion financière, la mobilisation des ressources financières et économiques des collectivités territoriales, à travers la mise en œuvre d’un plan d’action de redressement institutionnel économique et financière appelé pacte local.
Le département en charge de la décentralisation et de la réforme de l’État accorde une grande importance à cette phase capitalisation qui doit permettre de tirer d’utiles enseignements de plus d’une décennie de mise en œuvre du SAFIC au Mali.
De même, l’extension du SAFIC aux collectivités territoriales des cercles apparait, aux yeux de M. SISSOUMA, comme la traduction d’une volonté politique d’impulser une nouvelle dynamique à l’amélioration de la qualité des services publics de base rendus aux populations dans le cadre de la lutte pour la croissance et la réduction de la pauvreté.
En somme, le SAFIC, a-t-il fait savoir, fait partie d’un ensemble d’interventions de l’UNCDF qui accompagne le Mali, depuis près d’un demi-siècle.
Ce partenariat a permis d’investir près de 3 milliards F CFA dans un portefeuille de projet variés qui sont décrits dans la brochure publiée à cet effet.
Cette cérémonie qui intervient au moment où l’UNCD fête ses 50 ans a été une occasion pour la secrétaire générale du ministère de souhaiter les vœux de plein succès à ce partenaire stratégique.
Il a invité les participants à une synergie d’actions pour la réussite de l’exercice dans un contexte d’approfondissement de la décentralisation à travers la régionalisation.
Selon sa représentante, l’UNCDF ne finance pas les grandes infrastructures, mais soutient les activités potentielles autour de ces infrastructures pour que cela génère des revenus pour la population et produise des effets multiplicateurs pour la communauté.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin