Dans un pays où l’insécurité est devenue le quotidien des citoyens, le député Moussa Timbiné veut noyer le poisson en banalisant les difficultés des Maliens. Selon lui, on doit faire semblant que tout va bien dans le pays même si cela n’est pas le cas.
En plus d’inviter les Maliens à la résignation, le président de la jeunesse du parti présidentiel, Moussa Timbiné, se lance dans une diatribe qui fâche plus d’un citoyen. Lors du débat sur la motion de censure, ce jeune loup aux dents longues est rentré dans une démonstration et justification de la gestion du pays avec une grande légèreté.
Le député qui dit suivre la précédente interpellation à Ouagadougou, estime que ça fait mal de regarder ce débat quand on se trouve à l’extérieur. Ce que Timbiné ignore, dans tous les pays démocratiques, les interpellations parlementaires sont toujours publiques et passent en direct sur la télévision nationale. Mais, là où le 1er vice-président de l’Assemblée nationale a poussé l’arrogance loin, c’est quand il fait fi des difficultés que connait le pays : “Même si ça ne va pas, on doit montrer que va aux yeux de l’extérieur”. Si l’ancien leader estudiantin parle ainsi, c’est parce qu’il a changé de statut. Des jeunes de sa génération sont nombreux à tirer le diable par la queue.
Pis, a entendre Moussa Timbiné, on se rend compte qu’en plus de banaliser les difficultés des Maliens, il lui manque la lucidité pour au moins reconnaître que le pays se cherche et d’appeler humblement à l’union. “Il y a une volonté délibérée de ternir l’image du pays. Je souhaite que les autres attendent leur heure comme ce fut le cas d’IBK qui a accepté souvent des résultats des élections tronquées”, lance-t-il à la figure des opposants. Un prétexte fallacieux de la part de Timbiné pour expliquer le fait que les députés de l’opposition ont osé tenir un débat sur les questions qui préoccupent les Maliens. Heureusement que Diarrassouba a rectifié le tir et les maladresses du jeune député : “L’opposition n’est pas là pour apprécier le gouvernement, c’est à la majorité présidentielle de le faire”.
Belle leçon de maturité.
A.M. C.
Source : l’indicateur du renouveau