Des personnalités civiles, politiques et des partis politiques continuent à » condamner » les propos du Premier ministre sur la grève des enseignants, qui paralyse les écoles publiques. La dernière réaction est celle du parti Yelema dirigé par l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, qui exprime sa désapprobation quant à l’attitude du gouvernement dans la gestion de cette crise scolaire.
Cette formation politique rappelle que les propos tenus par le Premier ministre Dr Boubou Cissé sur la grève des enseignants n’arrangent pas la situation mais renforcent au contraire les syndicats dans leur lutte. A cet égard, » le parti Yelema désapprouve l’attitude du gouvernement dans la gestion de la grève des enseignants. »
Il invite le gouvernement à se » ressaisir et à respecter ses engagements au risque de ne plus pouvoir contrôler la situation « . Cette posture de l’Exécutif malien, selon ce parti, pourrait » réconforter le sentiment de mépris, d’injustice de l’Etat face aux enseignants « .
En vue de parvenir à un accord dans les meilleurs délais, il exhorte, dans un communiqué en date du 22 janvier, les deux parties à privilégier le dialogue et la négociation. Il appelle les bonnes volontés à s’impliquer pour ramener les parties sur un terrain d’entente pour le bonheur des enfants. Lesquels ont, pour la première fois, le 13 janvier dernier, assiégé la Primature pour exiger la reprise des cours.
Cette réaction fait suite à une menace proférée par le Chef du gouvernement à l’endroit des enseignants grévistes. Ce dernier a levé le voile sur l’intention du gouvernement de recruter 15 000 nouveaux enseignants pour remplacer les grévistes si ceux-ci ne reprenaient pas le chemin des classes dans deux semaines.
Moussa Sayon CAMARA
Source: l’Indépendant