Un an après les violents affrontements ayant opposé des communautés maliennes de Niaouleni et guinéenne de Balandougou à Faranogo, la tension a considérablement baissé entre les belligérants. Ces affrontements avaient provoqué la mort d’au moins six personnes. Niaouleni qui a vu ses habitants en débandade pendant ces affrontements violents, regroupe aujourd’hui Maliens et Guinéens. Dans un calme précaire, les deux communautés tentent de cohabiter, sans aucune garantie de paix durable. Un an après ces évènements malheureux, une équipe de Studio Tamani est retournée sur le site. Reportage.
« En attendant l’établissement des limites territoriales, les haches de guerre n’ont pas été enterrées mais seulement déposées ». Voila, en substance ce qu’on peut retenir lorsqu’on échange avec les populations sur les souvenir de ces évènements. Un an après de violents affrontements territoriaux qui ont opposé les communautés guinéenne et malienne autour d’un site aurifère, le calme est précaire.
Des orpailleurs maliens travaillent à Balandougou en Guinée comme ceux de la Guinée qui travaillent à Niaouleni au Mali. L’heure est donc à la sérénité chez les communautés de deux pays en attendant la fin des activités de fixation des limites territoriales initiées par les responsables politiques.
En effet, au lendemain des affrontements, un certain nombre de mesures ont été prises par les autorités des deux pays. Objectif : mieux gérer la situation de tension. Parmi ces mesures figurent la suspension de toute activité d’exploitation minière sur le site litigieux, ou encore l’établissement de limites territoriales claires entre les deux pays.
Cependant, ce calme apparent n’est pas synonyme de paix durable. « Le contentieux foncier ayant opposé les deux communautés n’a totalement pas été vidé », explique Sidi Diawara, porte-parole du chef de village de Samaya, un des villages ayant été impliqués dans les hostilités. Des hostilités qui ont fait plusieurs morts, dont un gendarme malien et de nombreux blessés.
Frontalière avec la Guinée Conakry, Niaouleni c’est aussi une localité reconnue pour la recrudescence de l’insécurité. L’apport des éléments des forces de sécurité contre des attaques des braquages est jugé « insuffisant » par les habitants de la localité. Ils se sont donc organisés en brigade villageoise en appui à la gendarmerie pour mieux sécuriser les personnes et leurs biens.
Source: studiotamani