Dans un préavis de grève comportant cinq points de revendications, le Comité syndicale de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) dénonce des abus et atteintes graves à la liberté syndicale de la part de la direction et exige également l’application immédiate des augmentations de salaires obtenues entre le gouvernement et l’UNTM, conformément aux procès-verbaux de conciliation en 2014 et 2021. Faute de quoi, le comité menace d’observer une cessation totale de travail qui prendra effet dès lundi 8 mars 2021 à partir zéro heure pour une durée indéterminée.
Conformément aux dispositions de la loi N°87-47/AN-RM relative à l’exercice du Droit de grève dans les services publics, le Comité syndicale de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API-Mali) a déposé ce vendredi 19 février 2021, un préavis de grève illimitée sur la table du gouvernement de Transition. Cette cessation de travail prendra effet le lundi 8 mars 2021 à partir de zéro heure jusqu’à la satisfaction des doléances.
Dans le préavis de grève dont nous avons eu une copie, signé de son secrétaire général, Nambilaye Daouda Sangaré, il y a cinq points de revendications. Toutefois, le Comité syndical exige l’application immédiate des augmentations de salaires obtenues entre le Gouvernement malien, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) conformément aux procès verbaux de conciliation en 2014 et 2021. De même, les syndicalistes exigent l’annulation immédiate du règlement intérieur de la gestion du personnel de l’API-Mali déjà adopté entre la Direction générale de l’inspection du travail sans le représentant des travailleurs de l’Agence ; et les prises en charges des observations du syndicat sur le projet d’accord d’établissement de l’Agence.
Les responsables syndicaux exigent également le respect strict de la liberté syndicale à API-Mali par le Directeur général ; un audit des salaires et accessoires du personnel de l’Agence par un cabinet commis par le département du ministère de l’industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements dont les résultats seront transmis aux représentants des travailleurs de l’API-Mali. Toujours selon la section syndicale du Commerce, la direction de l’API-Mali procède aussi à des harcèlement, des lettres d’avertissement, des mises à pied avec retenue de salaire contre ses syndicalistes. Sans oublier les mutations et affectations arbitraires, les convocations à la police, les suppressions de postes, etc.
Ainsi, les responsables du Comité syndical invitent le ministre du Travail à prendre toutes les dispositions dans le respect du droit de grève illimitée. Faute de quoi, le syndicat saura prendre ses responsabilités pour engager des actions nécessaires dans les limites des textes en vigueur pour faire respecter le droit des travailleurs de l’APl-Mali.
A O
Source : Ziré