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Front social: l’urgence scolaire

Le front scolaire et même universitaire fait face, depuis quelques mois, à une instabilité liée à des mouvements de grève qui menace dangereusement l’année scolaire et universitaire en cours. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, à l’image du secteur de la santé, ces mouvements risquent de saper les efforts d’une année qui avait pourtant suscité beaucoup d’espoirs.

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S’il y a aujourd’hui une urgence auquel le gouvernement AIM doit faire face après le secteur de la santé, c’est bien dans le domaine de l’éducation.
Malgré la fin de la grève illimitée dans le secteur de la santé, nous sommes encore loin du compte au niveau du front social au regard de la grogne qui persiste au niveau de beaucoup de secteurs d’activité, dont l’éducation qui reste dans la tourmente.
Et pour cause ? Tous les établissements publics sont aujourd’hui confrontés à des grèves liées à des revendications catégorielles. Si aujourd’hui, on est épargnée par une illimitée dans ce secteur, les syndicats sont dans une logique de frapper bien fort pour faire plus mal. C’est des moments sensibles qui sont visés par des arrêts de travail : évaluations, examens avec en toile de fond des prises en otage des notes ou des actions de non-évaluation.
Alors que nous nous approchons à grands pas aux moments les plus décisifs, les grèves ne cessent de prendre des allures préoccupantes. Ces grèves, si elles ne prennent pas fin dans un meilleur délai, risquent de compromettre l’année scolaire et universitaire.
En effet, après deux grèves d’avertissement, les militants du SYNESUP (Syndicat national de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique) observent, depuis le 10 avril dernier, un mot d’ordre de grève illimitée.
Au niveau de cet ordre d’enseignement, le blocage persiste au niveau du point relatif à la signature du rapport de la Commission tripartite déposé le 31 janvier 2017 et l’application immédiate de la grille plafond 3 000 et plancher 1368 au personnel enseignant de l’enseignement supérieur et aux chercheurs.
Un second point porte sur l’intégration immédiate dans la fonction publique des travailleurs contractuels payés sur les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Malgré une demande expresse du nouveau Premier ministre, le SNESUP reste catégorique. Ses responsables ont rejeté la trêve sollicitée par le chef du gouvernement tout en se disant, tout de même, ouverts au dialogue.
En plus du supérieur, les enseignants regroupés au sein du Collectif des syndicats de l’éducation signataire du 25 octobre 2016 (le fondamental et le secondaire compris) a décrété une grève de 210 heures le lundi 10 avril avant de déposer un autre préavis de 15 jours suivi de 20 jours avec rétention de notes des évaluations de fin d’année. Autant dire que l’année est sérieusement déjà menacée à ce niveau si rien n’est fait. Car déjà à moins de deux mois des évaluations et examens de fin d’année, ces grèves compromettent l’année scolaire 2016-2017 qui suscitait pourtant des espoirs.
À ce niveau, le gouvernement et les syndicats sont opposés au niveau du point relatif à l’adoption d’un statut autonome pour les enseignants grévistes.
Donc, à plusieurs centaines d’écoles fermées au nord pour des motifs d’insécurité, ces grèves perlées constituent un grand recul pour un système éducatif qui tentait d’amorcer un nouveau virage en matière de qualité.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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