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Focus : Allergique à la constitution ?

Ce n’est pas un bon signe pour la République. Avoir un Président ayant à la bouche le slogan« nul n’est et ne sera au-dessus de la loi » et qui en même temps se moque de la lettre et de l’esprit de la Constitution de notre pays.

 

 IBK

IBK est désormais mal placé pour donner des leçons de constitutionnalité ou de légalité.

Il commence son mandat par une grotesque violation de l’article 37 de la Constitutionen omettant de citer dans sa prestation de serment le membre de phrase relatif à l’obligation du Président de la République de « respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi ».

 

 

Il n’a pas fini de colmater cette bévue qui en réalité entache irrémédiablement la régularité de son mandat au regard de la Constitution, qu’il récidive en foulant au pied le dernier alinéa du même article 37. Il a simplement escamoté cette autre obligation de déclaration publique de ses biens prévu par cet alinéa. Et ce n’est pas ce communiqué (maladroit !!!) faisant cas d’une soi-disante lettre adressée en catimini à la Cour Suprême qui va occulter le fait que le Président IBK a manqué à son obligation constitutionnelle de déclaration publique de ses biens dans le délai de 48 heures(soit deux jours) qui suit sa cérémonie d’investiture.

L’article 37 précise bien qu’ « Après la cérémonie d’investiture et dans un délai de 48 heures, le Président de la Cour Suprême reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du Président de la République ».

 

 

Quel est le caractère public au sens de l’article 37, d’une simple lettre adressée à la Cour Suprême ?

 

 

Au-delà du Président lui-même, qu’en est-il de la mise en œuvre  de l’article 57 de la Constitution qui dispose :« Avant d’entrer en fonction, le Premier Ministre et les Ministres doivent remettre au Président de la Cour Suprême la déclaration écrite de leurs biens ».

 

En tant que garant du respect de la Constitution, le Président IBK peut-il dire aux maliens si cette obligation constitutionnelle a également été respectée par son gouvernement ?

 

 

Au fond de lui-même, IBK est-il convaincu de la pertinence de toutes ces formalités constitutionnelles pourtant sensées contribué à asseoir la transparence dans la gouvernance de notre pays?

 

 

Cette question ne peut objectivement être éludée, tant IBK, en très si peu de temps,  est devenu un récidiviste en matière de violation constitutionnelle.

La violation de la Constitution  par le Président de la République ne s’assimile-t-elle pas à une violation de son serment constitutive elle-même d’un acte de haute trahison ? C’est là toute la question.

 

 

La Rédaction

SOURCE: L’Aube

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