Du 15 au 16 mars derniers, s’est tenu à Yanfolila, le Fiwa qui a vu la participation de plusieurs artistes de renommée locale, nationale et internationale. Ce rendez-vous qui a mobilisé des festivaliers du Mali et d’ailleurs a été émaillé de couacs sur le plan organisationnel. Certains pouvaient même être évités par des amateurs en la matière.
Malgré toutes les expériences que l’organisatrice principale du Fiwa, Oumou Sangaré, a pu acquérir non seulement au plan national et international et l’accompagnement du grand promoteur du Festival sur le désert, la diva n’a pu empêcher des erreurs de débutant dans l’organisation de son événement. Les festivaliers ont beaucoup souffert du problème de transport, de logement, de nourriture et même d’eau potable.
Transport
Le transport des festivaliers que les organisateurs s’étaient engagés à prendre en charge était le signe annonciateur de leur amateurisme. Les deux bus devant transporter les festivaliers n’avaient pas le même point de départ et les gens n’avaient connaissance que d’un seul lieu de rendez-vous : devant l’hôtel Wassoulou. Ils ont été obligés de surcharger pour conduire les autres à l’autre bus.
Le départ, initialement prévu à 9 h, n’a finalement eu lieu qu’à 11 h. Et contrairement à ce qu’on essaie de faire croire à l’opinion nationale et internationale, le séjour de Yanfolila n’a pas été facile pour les festivaliers. La distance du site du Fiwa, juste à côté du nouveau campement d’Oumou Sangaré, est à 15 km de la ville de Yanfolila et les festivaliers n’avaient pas de navette à leur disposition.
Malgré le 1,5 million de F CFA prévu pour le transport des organisateurs, artistes et presse “du bas de l’échelle” (puisqu’il y avait deux autres catégories de la même composition, dont le frais de transport de la première s’élevait à 3,5 millions de F CFA et 2,5 millions F CFA la deuxième), ceux-ci ont connu l’une des pires conditions de voyage de leur carrière jusque-là. Toutes les composantes ont dû faire le trajet dans le même bus plein à craquer.
Hébergement
En raison de deux personnes par chambre, l’infrastructure réalisé par l’artiste internationale malienne, Oumou Sangaré, ne pouvait tenir que quatre-vingt invités. Un nombre très insuffisant pour accueillir un festival dit international.
Surtout si l’on sait aussi que Yanfolila n’est pas riche en infrastructure hôtelière, d’où la réalisation de son campement. Après être transportés dans des conditions infernales, les journalistes invités ou autres hommes de médias n’ont eu d’autre choix que de dormir dehors sous des tentes et dans leur voiture. Et pourtant dans le budget-dépense du Fiwa, 6 millions de F CFA était prévu pour héberger les organisateurs, artistes et presse.
Dans le même document, 1,5 million de F CFA était adopté pour la communication des journalistes. Mais, sur le terrain, ils ont été confrontés à une autre réalité. La dizaine de journalistes nationaux invités pour assurer la communication du Fiwa ont été traités comme des malpropres.
Bien que conçu pour le développement socio-économique et culturel du Wassoulou en général et de Yanfolila en particulier, on ne sentait pas une association directe des résidents de Yanfolila dans l’organisation de ce festival. Ils étaient là pour assouvir leur curiosité avec les artistes nationaux et internationaux invités pour la circonstance.
Pour un festival de renommée internationale, beaucoup ont été surpris de constater qu’il n’y avait pas de conférences-débats sur la riche culture de Wassoulou dans le programme, dont le Fiwa est censé faire la promotion. Ce qui fait dire à certains que le but principal de cette édition du Fiwa était de faire découvrir l’infrastructure qu’Oumou Sangaré a réalisé dans son terroir d’origine.
Youssouf Coulibaly de retour du Fiwa
L’indicateur du Renouveau