Les promesses de financement de l’Arabie Saoudite tardent. De quoi agacer Paris qui par la voix de sa ministre des armées Florence Parly déplore cette lenteur.
La ministre française des Armées Florence Parly a “regretté” hier que l’Arabie Saoudite tarde à verser l’aide financière qu’elle a promise pour l’équipement des armées de la force G5 Sahel. Ryad avait promis 100 millions d’euros, puis une rallonge supplémentaire de 50 millions d’euros pour l’équipement des forces des pays sahéliens de l’alliance. Le 13 novembre à Paris, les présidents tchadien Idriss Déby Itno et nigérien Mahamadou Issoufou ont déploré un “manque de solidarité” de la communauté internationale face aux défis sécuritaires auxquels le Sahel est confronté. Quatre cents millions d’euros ont été promis par la communauté internationale pour équiper cette force, chargée de la lutte terroriste trans-nationale dans la région, “et sur ces 400 millions, rien jusqu’à ce jour” n’a été versé, a affirmé Idriss Déby. ”Les paiements arrivent, les commandes de matériel sont en train d’être passées”, a toutefois assuré madame Parly. “La force conjointe a repris ses opérations, il y a un nouveau commandant”.
Ce qui manque !
Concrètement, la force conjointe du G5 Sahel réclame d’un côte 12 milliards de dollars, soit un peu plus de 10 milliards d’euros, pour le développement et de l’autre 400 millions de dollars (363 millions d’euros) pour équiper ses armées. Or “sur les 400 millions rien jusqu’à nos jours, sur les 12 milliards rien”, a regretté le chef d’État Tchadien Idriss Déby, évoquant notamment l’Union européenne et ses promesses d’aides. Nous faisons notre part, aidez-nous à tenir la route”, a-t-il déclaré.
Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont respectivement promis une aide de 100 et 30 millions d’euros. Il faut noter que ces chiffres ne concernent que le volet sécuritaire.
A.M.C. avec Mikado FM et France 24
Paix et sécurité au Sahel : des chefs d’état proposent d’attribuer des moyens de la MINUSMA à la Force du G5 Sahel
Fin du 6e Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Le thème retenu pour cette édition était « défi actuel du multilatéralisme ». Durant deux jours, des chefs d’état et gouvernement mais aussi des spécialistes des questions sécuritaires ont échangé sur les stratégies des États africains face au terrorisme. Concernant le mandat de la Minusma, les chefs d’État africains présents à la rencontre ont souhaité qu’il soit « offensif ». Au même moment se tenait à New York, la réunion semestrielle du conseil de sécurité sur le G5 Sahel.
Le constat d’une impasse sécuritaire au Sahel au cours de cette 6ème édition consécutive du forum de Dakar était unanime. « Soyons réalistes, nous n’avons toujours pas trouvé la solution face à la violence, sur laquelle vient se greffer la menace terroriste », a prévenu le président sénégalais Macky Sall au cours de ce sommet.
Dans son intervention, le président sénégalais a aussi insisté sur l’importance de protéger la population civile et de répondre aux besoins des plus vulnérables dans des contextes aux défis complexes. Il a cité en exemple le cas du Mali.
Le président sénégalais et son homologue mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani ont tous réclamé un mandat robuste pour la mission onusienne au Mali. Selon le président mauritanien, à défaut d’un mandat reformé de l’ONU, « il faut injecter les financements dans la force conjointe du G5 Sahel ». « Des forces régionales mobiles, plus légères, et connaissant mieux le terrain doivent être davantage privilégiées, plutôt qu’une force lourde et statique » a-t-il évoqué.
Alors que le forum sur la paix et la sécurité se tenait à Dakar, le conseil de sécurité de l’ONU organisait sa réunion semestrielle sur le financement du G5 Sahel. Des militaires de la force, ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso étaient présents. La rencontre qui a pris fin ce mercredi 20 novembre 2019 n’a pas abouti à un décaissement des fonds pour le G5 sahel.….Lire la suite sur Aumali
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