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Fin du débat général annuel de l’ONU: IBK, défenseur des causes nobles

Les lampions se sont éteints, hier lundi 25 septembre, sur les travaux de la 72e Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette grande messe de la diplomatie mondiale a été l’occasion d’invectives, de débats, mais aussi de recherches de solutions et d’annonces. Le Président IBK aura incontestablement été le grand défenseur des causes nobles, à travers son plaidoyer en faveur du G5 Sahel

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Hier lundi 25 septembre s’achevait le débat général annuel de l’Assemblée générale des Nations unies, commencé mardi 19 septembre. À New York, 90 chefs d’État, 39 chefs de gouvernement et 52 ministres ont chacun prononcé un discours à la tribune de l’ONU. Ils ont également participé aux multiples réunions et conférences organisées dans l’enceinte des Nations unies ou les grands hôtels de la ville.
Cette semaine annuelle est l’occasion de multiples contacts formels et informels, de prendre le pouls du monde et de ses tensions, de mettre l’accent sur les problèmes planétaires les plus urgents.
Si ce débat planétaire était une première pour certains, comme les présidents américain, français et gambien ou le nouveau secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, force est de reconnaitre qu’il a été le théâtre d’échanges verbaux d’une rare violence dans cette enceinte habituellement policée. L’exemple le plus illustratif aura été la passe d’armes entre le Président américain, Donald TRUMP (qui avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord si cette dernière attaquait les États-Unis ou leurs alliés tout en qualifiant le Président Kim Jong-un de l’homme-fusée), et le représentant nord-coréen (qualifiant le président TRUMP de « gangster », « personne dérangée » et « roi menteur » qui a « entaché cette enceinte de mots violents et imprudents » et représente aujourd’hui « une des plus grandes menaces pour la paix).
Après l’escalade verbale, la démonstration de force est arrivée samedi, quelques heures avant la tirade de Ri Yong-ho à l’ONU. Alors que la communauté internationale redoute un nouvel essai nucléaire de Pyongyang, des bombardiers américains ont volé près des côtes nord-coréennes, pour envoyer un « message clair » à Pyongyang.
L’autre fait marquant, au cours de cette 72e Assemblée générale de l’ONU, qui mérite d’être souligné et analysé est celui de la participation de l’Afrique.
Sur ce plan aussi, le continent, au décryptage des discours prononcés par les dirigeants et autres chefs de délégations qui se sont succédé à la tribune, aura montré deux facettes. D’abord ceux qui ont monté le gant contre l’Organisation des Nations unies en alléguant des griefs de complot ou en la taxant d’immixtion dans les affaires intérieures de leurs pays respectifs. Une fronde menée exclusivement par certains pays d’Afrique centrale et australe.
À l’opposée de ces pays, il y a ensuite ceux qui ont fait le déplacement à New York pour défendre des causes justes et humanistes. Au nombre de ces quêtes, l’on peut citer, entre autres, le vibrant plaidoyer de cette catégorie de dirigeants africains de la nécessité d’une réelle solidarité à l’échelle du monde, pour barrer la route au terrorisme et au réchauffement climatique. Tous les chefs d’État africains qui ont donné de la voix sur ce registre ont fait œuvre utile pour le continent noir. Et au-delà de l’Afrique, ils rendent service à l’ensemble de l’humanité, en termes de quête d’un monde débarrassé de la violence, des affres du réchauffement climatique, bref d’un monde où il fera bon vivre pour l’ensemble de ses habitants. Tous ceux qui se sont illustrés, dans ce chapitre, méritent d’être inscrits au tableau d’honneur de la 72e AG de l’ONU. L’on peut, de ce point de vue, faire une mention spéciale au groupe du G5 Sahel mené par le Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA. En sa qualité de président en exercice, ce regroupement, mis en place par le Mali, le Burkina, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, a plaidé brillamment face au gotha des dirigeants du monde, les raisons pour lesquelles la communauté internationale n’a pas le droit de ne pas prendre à bras le corps le drame qui est en train de se jouer dans le Sahel. Et le ton avait été donné par le président IBK dès sa décente d’avion à New York pour prendre part à la 72e Assemblée Générale des Nations Unies.
Insistant sur la nécessité d’agir d’une seule voix pour une synergie d’actions efficaces qui seront bénéfiques non seulement pour la sous-région, l’Afrique, mais aussi le monde ; IBK a déclaré «… il s’agit de dire au monde la nature du combat que nous menons… nous sommes engagés dans un enjeu qui nous dépasse, donc le monde entier doit être solidaire. Il ne s’agit pas de tendre la sébile, il ne s’agit pas de mendicité il s’agit simplement d’un effort de solidarité bien compris dans l’intérêt du monde entier. Pas de l’Afrique pas de la sous-région Sahel pas du Mali, mais l’ensemble du monde entier.»
Et l’on peut dire que ce cri de détresse a déjà été partiellement entendu. Car la communauté internationale a reconnu que le G5 Sahel constituait un rempart face aux risques d’expansion du terrorisme, de la radicalisation et de la criminalité transnationale organisée, vers le reste du monde, particulièrement l’Europe. D’où, la nécessité pour elle de soutenir fermement la Force Conjointe du G5 Sahel.
C’est dire que depuis le dernier sommet extraordinaire de Bamako, IBK, président en exercice du G5 Sahel, est en train de mettre les bouchées doubles pour respecter le chronogramme de l’opérationnalisation de cette force qui sera constituée de 5 000 militaires, tel que défini par les cinq chefs d’État, en présence de leur homologue français. IBK, en procédant à la nomination, en début juin dernier, du général de division Didier Dacko comme commandant de la force conjointe de l’organisation, en inaugurant le 9 septembre dernier le centre de commandement de la force conjointe du G5 Sahel qui doit intégrer des unités issues des Forces armées des cinq pays membres, et en offrant 14 véhicules aux militaires, en marge de l’inauguration du poste de commandement, donne la preuve que les lignes commencent à bouger. Toute chose qui n’est pas pour déplaire au président français, Emmanuel Macron, dont le pays a joué un rôle décisif dans l’adoption de la résolution 2359 par le Conseil de sécurité des Nations Unies donnant quitus à la création de la Force Conjointe du G5 Sahel (FC-G5S). D’ailleurs, le président Macron lui-même n’avait pas manqué de demander, lors du sommet extraordinaire de Bamako, à ses pairs du G5 Sahel, de ne pas croiser les bras et attendre de réunir tous les moyens (environ 423 millions d’euros) nécessitant la mise en place et le fonctionnement de cette force conjointe avant d’agir.
Si la question du financement durable de cette Force, dont les premières opérations devraient débuter en octobre prochain, n’a toujours pas de solution, il n’en demeure pas moins que l’espoir reste permis, en lorgnant du côté de la Conférence internationale de planification des contributions à la Force, prévue le mois de décembre à Bruxelles et à laquelle le Président IBK, du haut de la tribune des Nations Unies a invité les pays amis et organisations internationales à prendre part.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin

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