Sous le thème : « Unis dans le SYTRAIL pour la Sauvegarde de nos emplois et la Relance du chemin de fer », le Syndicat des Travailleurs du Rail (SYTRAIL) a tenu dans le hall du chemin de fer de Bamako – Dakar, jeudi, son 4ème congrès ordinaire. L’ouverture des travaux présidée par le Chef de cabinet du ministère des Transports, Abdoulaye Magasouba avec à ses côtés le secrétaire général du SYTRAIL, Mahamane Tienta, a enregistré la présence des représentants, du Syndicat National des Transporteurs, Marafa Touré ainsi que du bureau administratif, Sory Sambou.
Cessations de payement des salaires depuis environ 7 mois, arrêt de toutes les activités, division entre les différents syndicats, telles sont entre autres les difficultés qui coupaient le sommeil aux travailleurs de la compagnie ‘’ferroviaire Bamako-Dakar’’. La traversée du désert aura trop durée, surtout pour un secteur capital dans le développement de notre pays.
« Il faut que l’Etat du Mali assume ses responsabilités et respecte ses engagements pris lors de la réalisation de la convention de concession du 7 décembre 2015 » a réclamé le secrétaire général, du SYTRAIL dans son mot de bienvenue. Ces engagements, dit-il, sont relatifs à la mise à disposition de 5 locomotives, assurer les salaires pendant toute la durée de la transition, traiter les points critiques de la voie et sauvegarder les emplois des cheminots.
Au préalable, dans son diagnostic sur les causes de l’arrêt des activités sur le chemin de fer, M.Tienta a tenu pour responsable les Etats du Sénégal et du Mali suite à leur décision de privatisation de cette société. « L’échec de cette privatisation a eu pour conséquence, l’arrêt de toute activité ainsi que la souffrance à tout égard des populations riveraines des rails » a-t-il déclaré. Et de révéler : « Le mensonge, la corruption, le favoritisme et l’incapacité à gérer les postes sont des facteurs qui ont favorisé l’arrêt de toute circulation ».
Engagés dans un même combat, celui de défendre les intérêts des cheminots, le Segal Tienta a exprimé son indignation devant le fait que les différents syndicats du chemin de fer n’ont jamais parlé le même langage malgré l’ampleur de la situation. « Aujourd’hui chacun doit faire la critique et l’autocritique, nous sommes responsables en partie de ce qui nous arrive, car nous n’avons pas eu le courage de défendre le chemin de fer » a-t-il reconnu.
Pour sa part, Abdoulaye Magassouba a tout d’abord invité l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire des cheminots disparus. Après ce devoir d’hommage, il ne s’est pas du tout montré indifférent face aux difficultés que des travailleurs du rail. « Manque de salaire, dégradation de la voie ferroviaire, cela nous interpelle tous » a-t-il clamé.
Convaincu qu’aucun Président ne saurait participer à la destruction de ce patrimoine, qu’est le chemin de fer, il dira que le président IBK a pris des initiatives idoines pour la relance des activités du chemin de fer. « Des missions d’échanges avec nos partenaires ont été effectuées, nous avons eu trois nouvelles locomotives » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Certains d’entre vous, feront partis de la mission prochaine du ministère des Transports pour contempler certains détails techniques ».
En plus des locomotives, M. Magassouba dira que l’Etat malien s’est engagé avec ses partenaires pour résoudre les points critiques du chemin de fer. Cela, dit-il, pour avoir un niveau de confort satisfaisant.
« Vous avez demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités, cela sera fait de la plus belle des manières » a-t-il rassuré.
Aussi, il a annoncé que l’Etat est en train de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que les travailleurs du rail sans salaire depuis 7mois puissent entrer dans leurs droits.
Cependant en guise de conseil, le chef de cabinet du ministre des Transports n’a pas manqué d’inviter les différents syndicats à l’union. « C’est ensemble que vous serez forts » a-t-il declaré.
Par Moise Kéita
Source: Le sursaut