Le Prince Ali (Jordanie, 39 ans)
Ali Ben Al-Hussein de son nom complet est l’actuel président de la Fédération jordanienne. Il s’est fait connaître du grand public en février dernier au moment de sa candidature à la présidence de la FIFA face à Sepp Blatter, avant d’être battu en mai par le Suisse. Très critique depuis l’éclatement des scandales à la FIFA, le vice-président de l’instance en charge de la zone Asie s’est distingué par ses attaques à l’encontre de Michel Platini. Pour cette fois, il ne bénéficiera pas du soutien de l’UEFA, ce qui risque de porter un sérieux coup à sa candidature.
Musa Bility (Liberia, 48 ans)
Président de la Fédération libérienne depuis 5 ans, l’homme d’affaires qui a fait sa fortune dans l’industrie du pétrole et surtout du ciment est candidat de longue date malgré le refus de la Confédération africaine de football de lui apporter son soutien. Connu sur le continent pour ses prises de positions fermes, il s’était notamment distingué en se dressant contre un amendement de la CAF permettant à Issa Hayatou d’être unique candidat à sa succession en 2013. La même année, il avait été suspendu six mois par la CAF pour avoir eu en sa possession des documents confidentiels de l’instance.
Jérôme Champagne (France, 57 ans)
Premier a avoir annoncé sa candidature à la présidence de la FIFA pour le scrutin de mai dernier, l’ancien secrétaire des Affaires Etrangères n’avait pu aller au bout faute des cinq parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter. Evincé de la FIFA en 2010 après 11 années comme conseiller international, l’ancien diplomate est souvent salué pour ses positions en vue de faire progresser le football. Des louanges qu’il ne parvient pas à faire transformer en parrainages.
Gianni Infantino (Suisse, 45 ans)
La candidature de Michel Platini pouvant ne pas être validée compte tenu de sa suspension, le Suisse apparaît comme une solution de repli pour l’UEFA qui compte voir un candidat de son sérail se présenter. Avocat de profession, il est à l’UEFA depuis 15 ans désormais et en est devenu le secrétaire général en 2009. S’il a reçu à l’unanimité le soutien du comité exécutif de son instance, sa candidature n’aura de poids qu’en cas de disqualification de Platini.
David Nakhid (Trinité-et-Tobago, 51 ans)
Parmi les candidats ayant le moins de notoriété, figure le Trinidadien. Ancien international et capitaine de la sélection de Trinité-et-Tobago, Nakhid se distingue par le fait de ne pas être intégré aux rouages de la FIFA ou d’une autre instance dirigeante. A la tête d’une académie pour footballeurs en devenir au Liban, il a été un proche de Blatter mais a toujours affiché sa volonté de voir une FIFA “rééquilibrée” car “dominée actuellement par l’Europe“.
Michel Platini (France, 60 ans)
Tout a déjà été dit ou presque sur le président de l’UEFA. La seule interrogation étant de savoir si sa candidature sera finalement validée, compte tenu de sa suspension pour 90 jours pour avoir encaissé 2 millions de francs suisses de la FIFA. Pour le reste, l’ancien international français fait figure de favori, après avoir soutenu le Prince Ali en mai dernier face à un Sepp Blatter démissionnaire depuis. Poussé par l’UEFA, il sera le candidat de l’instance s’il est autorisé à sa présenter, ce qui conduira alors Gianni Infantino à se désister.
Cheikh Salman (Bahreïn, 49 ans)
Sa candidature était attendue et elle a fini par tomber lundi. Président de la Confédération asiatique depuis 2013 et vice-président de la FIFA, ce membre de la famille royale du Bahreïn représente un des candidats les plus sérieux à la succession de Blatter. Ancien soutien de Platini, il connaît les rouages au sein de la FIFA, mais mène désormais campagne pour son compte et sait d’avance qu’il pourra compter sur l’appui des fédérations asiatiques.
Mosimo Gabriel ’Tokyo” Sexwale (Afrique du Sud, 62 ans)
La surprise du chef ? Ce pourrait bien être lui. Méconnu du grand public, Sexwale jouit pourtant d’une belle cote de popularité au sein de la FIFA, où il dirige depuis 2015 le comité de surveillance pour Israël et la Palestine. Charismatique, le Sud-africain se distingue par son histoire singulière, lui l’ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela pour leur lutte contre l’Apartheid. Ancien ministre du Logement et membre du comité de candidature de la Coupe du monde 2010, il a depuis fait fortune dans les mines et les télécommunications.
Source: Afrik