La situation des feux de brousse en 2020 est qualifiée de « globalement préoccupante à l’échelle nationale » par la Direction nationale des Eaux et Forêts, en particulier dans les cercles de Kita, Bougouni, Nara, Bafoulabé, Kati etc.
La Direction nationale des Eaux et Forêts, dans une communication faite à la veille du jeudi 17 juin, la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, en marge de la quinzaine de l’environnement, a présenté la situation des feux de brousse en 2020 au Mali.
Durant l’année 2020, 7 609 967 hectares ont été ravagés par des feux de brousse selon la direction nationale des Eaux et Forêts. Les données collectées par le Système d’Information forestier (Sifor) notent, en effet, « une légère augmentation de 9 % par rapport à celle de 2019, où 6 960 744 ha avaient été brûlés ».
Dans le tableau classement des feux de brousse, présenté par Commandant Alassane Diallo, gestionnaire de la base des données Sifor à la Direction nationale des Eaux et Forêts, six cercles sont dans la zone rouge en termes de superficie brûlée. Il s’agit notamment de Kita, Bougouni, Nara, Bafoulabé, Kati et Keniéba.
D’une manière générale, « la situation des feux de brousse dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso demeure plus préoccupante », a souligné le gestionnaire de la base de données Sifor, à la direction nationale des Eaux et Forêt. Néanmoins, ajoute-t-il, au « niveau de la région de Kayes, les superficies brûlées ont baissé de 41 % environ grâce à la sensibilisation menée par les différentes autorités auprès des populations à travers l’appui de la Société d’exploitation de bois ».
En plus d’être préoccupants, les feux incontrôlés ne sont pas sans conséquence, a alerté l’agent des eaux et forêts. « Les conséquences négatives des feux de brousse sont : la savanisation, la perte de matières organiques du sol, l’insolation trop forte, l’épuisement des réserves d’humidité, l’évaporation intense, le réchauffement de la température de l’atmosphère et la destruction du couvert végétal ».
Afin d’endiguer le phénomène, le Commandant Alassane Diallo estime qu’il faut prendre « des mesures particulières par les différents acteurs, aussi bien en termes de sensibilisation et d’application des textes législatifs et règlementaires ».
Déjà, au niveau de la Direction nationale des Eaux et Forêts, informe le Commandant, est en train de déblayer le terrain pour « mettre en œuvre le plan d’action sur le feu de brousse dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, des IEC (Information, Education, Communication) de collectivités et des communautés et démarcher les partenaires techniques et financiers ».
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: Mali Tribune