En dépit de sa cuisante défaite lors du 12ème Congrès ordinaire du Syntade qui s’est tenu régulièrement les 26, 27 et 28 juin 2013, mais aussi et surtout la décision du juge des référés de la commune III du district de Bamako qui lui a ordonné la cessation des troubles, la remise des clefs et du sceau et l’interdiction d’utiliser le nom du Syntade et en outre la passation de service avec le nouveau Secrétaire général, Yacouba Katilé, Siaka Diakité ne s’avoue toujours pas vaincu.
Il a voulu profiter de l’inattention du camp Katilé, aujourd’hui concentré sur ses déboires judiciaires, pour organiser son congrès fantoche. Un acte de banditisme Syndical de haute gamme qui l’aurait permis d’entretenir encore la confusion dans les rangs du syndicat national des travailleurs des administrations d’Etat (Syntade). C’est suite à la découverte de la lettre LN°067/BE-Syntade, dont l’objet est intitulé ‘’Réservation du 12ème congrès ordinaire’’, adressée au Directeur général de la Maison des Aînés le 31 octobre 2013, que son jeu a été découvert. Dans la dite lettre, Siaka Diakité demande expressément au Directeur Général de la Maison des Aînés la réservation de leur amphithéâtre et cafeteria pour la poursuite des travaux de ‘’notre’’ 12ème congrès les 7 et 8 novembre 2013. Une démarche qui prouve si besoin en est que Siaka Diakité n’a que mépris et dédain tant envers les travailleurs des administrations d’Etat qui l’ont adulé pendant près d’une vingtaine d’années, qu’envers la justice de son pays. C’est sur la base de cette lettre que les avocats de Yacouba Katilé ont introduit une requête auprès du juge des référés du Tribunal de première instance de la Commune III du district de Bamako pour empêcher la tenue de ce congrès fantoche. Le Procureur Général près la Cour d’appel de Bamako ainsi que les patrons des forces de l’ordre, à savoir la Police et la Gendarmerie, ont tous été saisis du dossier. Une stratégie qui a finalement payé d’autant plus que très tôt le matin du 7 novembre 2013, les forces de l’ordre ont bouclé les alentours de la Maison des Aînés, empêchant ainsi la supposée poursuite des travaux de ce congrès fantoche.
Siaka Diakité : La fin d’un mythe !
En voyant Siaka Diakité et ses hommes prendre la poudre d’escampette le 7 novembre dernier devant les forces de l’ordre et de sécurité, les journalistes qui étaient sur place ont compris qu’un mythe venait de se briser. Surtout que le vendredi 1er novembre 2013, la Cour d’appel de Bamako a confirmé l’ordonnance n° 131 rendue par le juge des référés du Tribunal de 1ère instance de la Commune III. C’est-à-dire que Siaka Diakité n’a plus d’échappatoire possible. En effet, l’huissier exécutant, à savoir le cabinet de Minkoro Traoré, a déjà introduit une requête aux fins de la modification de garde de son véhicule personnel.
Vers une procédure de contrainte par corps contre Siaka Diakité
A en croire les conseils de Katilé, les saisies opérées jusqu’à présent contre Siaka Diakité ne sont pas à hauteur de souhait. A part chez sa deuxième femme où certains biens ont été saisis, les huissiers ont comme l’impression que Siaka Diakité a organisé son insolvabilité. Seul son compte bancaire au niveau de la BDM-SA a fait l’objet d’une saisie attribution. Les avocats de Yacouba Katilé promettent de tout mettre en œuvre pour retrouver rapidement tous les autres comptes cachés.
Conscient du fait que les saisies qui ont été opérées sont insignifiantes, les avocats tablent sur la contrainte par corps contre Siaka Diakité. C’est là un feuilleton qui réserve encore beaucoup de surprises.
Source: Le Prétoire