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Fausse alerte à l’invasion jihadiste en Commune II du district de Bamako : des syndicalistes rivaux de chauffeurs et d’apprentis chauffeurs de Sotrama s’échangent des coups de feu à Missira

Des échanges réciproques de tirs d’armes ont perturbé mardi 17 mars dernier, les quartiers de Missira et de Medina coura aux environs de 19H30mn. Pendant que certains fuyaient, en tirant en  l’air pour se frayer du chemin parmi une foule à une heure de pointe, d’autres poursuivaient ceux-ci, cherchant à les abattre. Dans les familles, au marché de Medine, les fidèles en route pour la prière d’El fitr, automobilistes, motocyclistes ou simples passants, c’est  le sauve qui peut. Qui ça peut être ? Tout le monde a pensé à la fusillade survenue à la terrasse il y a une dizaine de jours, dans la même commune. Le commissariat de police du 3e arrondissement appelé à la rescousse a pu mettre la main sur certains protagonistes et comprendre enfin que c’est un règlement de compte entre syndicats de chauffeurs et d’apprentis chauffeurs inter urbains pour des problèmes de sous.
Faits divers
La Commune II du district de Bamako a renoué avec les attaques aux armes à feu onze jours, jour pour jour après l’attaque perpétrée  le vendredi 6 mars dernier au bar restaurant la « Terrasse » sis à l’Hippodrome, une attaque revendiquée par les jihadistes d’Al Mirabitoune. Alors que se poursuit l’enquête et que les cicatrices sont encore fraîches, voilà qu’une autre attaque survient  le mardi 17 du même mois à Missira, dans la même commune.
Elle  a fait croire à plus d’un que les terroristes ont remis ça. Il était environ 19H30mn. Missira et Medina coura, deux quartiers mitoyens grouillent de monde à cette heure. Le marché qui prend le nom du dernier quartier  est le point de rencontre des forains venus de tout le district. Sans oublier que c’est l’heure de prière du fitr et que les deux quartiers concentrent beaucoup de mosquées. Subitement pan, pan… !  Pas moins d’une dizaine de coups de feu, encore des coups de feu. Pendant que certains tireurs ayant pris leurs jambes au cou faisaient des coups de feu en l’air pour se frayer le chemin, ils étaient poursuivis par un autre groupe de tireurs qui cherchaient à les abattre en tirant dans leur direction.
Au prime abord, tout le monde se croyait visé car, l’attaque à la terrasse hante toujours les esprits. Au niveau du stade omnisports Modibo Keita et du marché, il y a eu un embouteillage monstre entre piétons, automobilistes et  motocyclistes. Certains ont abandonné leur engin pour faire confiance à leurs jambes. Dans les rues, les femmes tout aussi paniquées courent ici et là, cherchant leurs enfants pour les mettre à l’abri. Certains fidèles qui partaient à la mosquée ont rebroussé chemin et ceux qui étaient sur place se sont cachés dans un coin pour échapper aux balles perdues. De simples passants y ont trouvé refuge auprès d’eux. Le commissariat de police du 3e arrondissement  sollicité, dépêcha une équipe sur le terrain. Elle réussit non sans peine  à mettre la main sur certains protagonistes.
Ils seraient au nombre  de deux à ce stade de l’enquête selon des sources crédibles. Leur interrogatoire a permis aux enquêteurs  de savoir que les fusillades n’ont rien à voir avec des jihadistes. C’est un règlement de compte entre des syndicalistes apprentis chauffeurs et chauffeurs de Sotrama qui se tiraient dessus avec des pistolets industriels et de fabrication artisanale pour une histoire de sous détournés. Il est difficile d’imaginer qu’il n y a pas eu de blessés en raison de l’affluence dans les rues au moment des fusillades, mais aucune source proche de l’enquête ne le confirme. Des enquêtes sont en cours pour traquer les autres « cow boys » qui se croient tout permis.
Source: autre presse
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