Éléphants, papillons, tarentules, aloès et baobabs – la protection de ces espèces animales et végétales rares et de nombreuses autres espèces rares va faire l’objet d’intenses discussions à la Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui entame ses travaux ce 17 août à Genève.
“La CITES élabore des règles pour le commerce international de la faune et de la flore sauvages. C’est un outil puissant pour assurer une biodiversité durable et répondre à la perte rapide de cette diversité, souvent appelée ” sixième crise d’extinction “. La mission de la CITES est de prévenir et d’inverser le déclin des populations d’espèces sauvages “, a déclaré Ivonne Higuero, secrétaire générale de la CITES.
Elle a ajouté que des exigences claires, fondées sur des recherches scientifiques solides et des approches éprouvées, sont vitales pour la protection des ressources naturelles, ainsi que pour la réalisation des objectifs de développement durable 2030 des gouvernements du monde.
La 18ème Conférence va examiner 56 nouvelles propositions concernant la réglementation du commerce international des espèces végétales, animales et halieutiques rares.
Le Brésil, l’Union européenne et les Philippines ont signalé l’extinction rapide de certaines espèces de papillons et ont demandé leur inscription sur la liste des espèces à protéger spécialement.
De leur côté, les autorités tadjikes ont proposé de transférer la race des chèvres Markhor de la catégorie des animaux dont le commerce est interdit dans sa totalité au groupe de ceux qui font l’objet d’un commerce contrôlé.
Cette proposition se fonde sur l’opinion des écologistes selon laquelle le Tadjikistan a réussi à ramener la population de chèvres sans épines à un niveau qui a éliminé le risque de son extinction complète.
Les Etats-Unis d’une part, et la Mongolie de l’autre, ont tiré la sonnette d’alarme sur le risque d’extinction de l’antilope saïga tatar et ont demandé de l’ajouter à la liste des animaux sous contrôle strict.
Assurer une biodiversité durable
La CITES est un outil puissant pour assurer une biodiversité durable et répondre à la perte rapide de cette diversité, souvent appelée “sixième crise d’extinction”.
Un certain nombre de pays ou groupes de pays, dont l’Union européenne, l’Inde et l’Ukraine, ont demandé que les raies soient protégés par la CITES.
La République centrafricaine, le Tchad, le Kenya, le Mali, le Niger et le Sénégal demandent l’inscription des girafes sur la liste CITES. Elle n’est pas encore menacée d’extinction, mais si elle n’est pas strictement réglementée, la population de girafes va diminuer.
De nombreuses espèces animales et végétales disparaissent aujourd’hui à un rythme sans précédent. Cela est dû en grande partie aux activités humaines qui polluent et épuisent les ressources en eau, aux changements ou à la détérioration des habitats et au changement climatique.
Le 3 mars 1973, la Convention régissant le commerce international des espèces rares de flore et de faune, connue sous le nom de CITES, a été adoptée. Aujourd’hui, plus de 5600 espèces animales et plus de 30 000 plantes sont sous protection internationale.
Dès que des espèces sauvages sont inscrites sur la liste de la CITES, leur commerce international est soumis à un contrôle dont l’ampleur varie en fonction de leur statut, du contrôle commercial à l’interdiction totale, lorsque les espèces les plus menacées sont en voie d’extinction. Fin