Les 19 ; 20 et 21 mai 2023 s’est déroulée à l’hôtel de l’Amitié la première édition de Farafina Fanga. La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du représentant du ministre de l’Économie numérique, de la Communication et de la modernisation de l’administration ; du représentant du ministre de la Jeunesse, des sports, chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne ; de l’initiatrice de l’événement, Rokia BOUARE ; des personnalités du Mali, de l’Afrique et la diaspora africaine.
Dans son mot de bienvenue aux participants, Rokia BOUARE a expliqué que l’activité vise à construire un objectif commun et chercher des solutions concrètes aux défis qui entravent le développement de l’Afrique.
« Farafina Fanga est une plateforme de collaboration, de dialogue et de coopération qui transcende les frontières. Un lieu où les rêves se rencontrent, où les esprits s’unissent pour façonner l’Afrique de demain », a affirmé Rokia BOUARE.
Elle a appelé les participants à profiter de l’événement pour établir des liens fructueux, partager les idées, et travailler main dans la main pour bâtir un continent africain plus fort, plus prospère et plus innovant.
En effet, initié par la jeune dame Rokia BOUARE et ses entreprises, Farafina Fanga vise à exploiter pleinement le potentiel collectif africain et donner naissance à des solutions durables.
« Nous sommes à un tournant crucial et l’Afrique regorge de ressources, de talents et d’opportunités inégalées. Ensemble nous pouvons surmonter les défis qui se dressent, construire un avenir radieux, et être acteurs et non simples spectateurs », s’est dit convaincue Rokia BOUARE.
L’événement a été marqué par des conférences inspirantes, des tables rondes dynamiques et des ateliers pratiques animés par des experts de renommé international.
Aussi, un cadre d’exposition a été créé avec les artisans, les créateurs et les entrepreneurs. Ce fut l’opportunité d’apprendre pour les uns des autres afin de trouver des solutions concrètes aux défis auxquels le continent est confronté.
Selon l’initiatrice, l’impact de Farafina Fanga ne se limitera pas à ces quelques jours, l’objectif ultime étant de créer des partenariats solides, d’encourager l’innovation et de favoriser l’entrepreneuriat africain. Donc une invitation à passer à l’action, à transformer les idées en réalité et à façonner notre destin commun.
Avant la cérémonie d’ouverture officielle, notre compatriote Abdoulaye GAKOU, PDG de l’entreprise Yeleen Solar, a aminé un panel sur le thème : un Malien, un panneau solaire.
Évoquant les difficultés de la société Énergie du Mali (EDM Sa) qui peine à satisfaire ses clients, le conférencier a pointé du doigt la gouvernance, la formation des agents, la vétusté des infrastructures et les impayés de factures qui se situent entre 22 et 25%.
Le spécialiste de l’énergie solaire a révélé que la société EDM Sa fournit 300 Mw alors que notre pays a aujourd’hui besoin de 600 Mw pour satisfaire les clients. Il a reconnu que l’EDM n’était pas le seul fautif et que les responsabilités se situent à plusieurs niveaux.
« Le soleil est un don de Dieu. Une heure d’ensoleillement permet d’alimenter toute la terre pendant un an. Le solaire est mal utilisé, alors que sans l’énergie il n’y a ni de développement, ni de souveraineté, ni d’indépendance », a affirmé M. GAKOU.
Pour utiliser l’énergie solaire à bon escient, le conférencier a mis l’accent sur la formation. ‘’ Il n’y a pas lieu d’inventer, il suffit d’adapter les solutions qui existent déjà. L’énergie solaire peut être la solution aux coupures d’électricité au Mali’’, a insisté le spécialiste de l’énergie solaire.
Il a par ailleurs fait savoir que le Mali n’avait pas un problème matériel, mais d’infrastructures avant d’ajouter que le solaire est un métier d’avenir.
PAR MODIBO KONE
Source : Info Matin
