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Faculté de Médecine : le numerus clausus bientôt supprimé

Redouté par de nombreux étudiants, le numerus clausus est en passe de devenir un mauvais cauchemar. Cette politique de quota fixe d’étudiants à admettre en deuxième année, faute de moyens, va bientôt céder la place à un concours d’entrée à la Faculté de Médecine.

 

Introduit depuis 2003, le numerus clausus consiste à admettre en deuxième année, par ordre de mérite, un certain nombre d’étudiants, en fonction du nombre de professeurs ou enseignants de rang A et du nombre de lits dans les hôpitaux. « Vous êtes autorisés à vous inscrire en première année. Vous suivez les cours et, à la fin de l’année, on organise les examens. Quand vous êtes dans les rangs utiles, vous passez. Dans le cas contraire, même si vous avez la moyenne, vous devez reprendre. Et, après trois tentatives, vous êtes exclu », explique le Pr. Seydou Doumbia, Doyen de la Faculté de Médecine.

Selon le Secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté de Médecine, lors du numerus clausus dernier, 2 000 étudiants ont composé, mais seuls un peu plus de 400 ont pu passer en classe supérieure. « Ils vont passer trois années de leur vie, l’équivalent de la Licence, sans avoir de diplôme pour pouvoir aller sur le marché de l’emploi. Aujourd’hui, le numerus clausus fait plus de mal que de bien », s’indigne Alfousseyni Dissa.

Il poursuit en expliquant que le numerus clausus a montré ses limites et qu’il ne répond plus à sa fonction de « tamisage » dès l’entrée à la Faculté de Médecine. C’est pourquoi les étudiants ne sont pas contre sa suppression. Cependant, ils tiennent toujours à garder la réputation de la formation intacte et espèrent que les concertations engagées pour instaurer un nouveau système répondront à ce vœu. « Un atelier a été récemment tenu. Il s’agit d’une concertation générale portant sur les conditions d’accès, qui vont porter sur la moyenne au baccalauréat et sur l’âge des candidats qui vont prétendre à la Faculté de Médecine. C’est cela qui va compenser le numerus clausus », détaille Alfousseyni Dissa.

En France, le numerus clausus découle d’une loi de 1971 permettant de fixer par arrêté ministériel le nombre d’étudiants pouvant être admis en deuxième année de médecine, d’odontologie, de pharmacie, de kinésithérapie et de postes de sages-femmes. L’expression provient du latin et signifie littéralement « nombre fermé ».

Boubacar Diallo

Source : Journal du Mali

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