L’arrestation de Ben Souk pour son extradition vers la Côte d’Ivoire s’inscrit selon nos sources, dans le cadre d’une coopération judiciaire entre Bamako et Abidjan. Ainsi, les regards sont tournés vers Karim Kéita, objet à son tour d’un mandat d’arrêt international notifié à Interpol depuis le 5 juillet 2021, par le procureur de la République près le tribunal de Grande instance de la Commune IV. Dans le cadre de ce mandat d’arrêt, le parquet de la Commune IV a jugé nécessaire d’entendre Karim Kéita. Toujours selon nos sources, les autorités judiciaires ivoiriennes sont en symbiose avec celles du Mali et travaillent sur le cas Karim.
L’arrestation de Ben Souk, ancien député-maire de la ville ivoirienne de Dabou, le mardi dernier avait donné lieu à des supputations des responsables de Génération et Peuples Solidaires (GPS), le parti de Guillaume Guibafori Soro, (ancien Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire en disgrâce). GPS avait dénoncé, dans un communiqué, l’enlèvement à Bamako de son militant, sans savoir au préalable que tout s’est passé dans le cadre d’une procédure judiciaire.
Selon un communiqué du procureur de la République près le tribunal de Grande instance de la Commune IV, Ben Souk a été appréhendé par la gendarmerie, sous les ordres du procureur de la Commune IV, Idrissa Hamidou Touré. Celui-ci a réagi en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par Mme le juge du 9è cabinet d’instruction du Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau. Un mandat décerné le 16 novembre 2020 pour « actes subversifs pouvant admettre une qualification pénale commis sur le territoire national ».
Ben Souk s’est réfugié à Bamako courant 2020.
Abdrahamane Dicko