La jeunesse du parti Yelema a organisé un point de presse ce samedi 23 mars 2019 au siège du parti. Cela intervient suite aux propos de l’honorable Oumar Mariko à l’encontre de Moussa Mara et de son parti le mercredi 20 mars 2019 lors d’une conférence de presse de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP). Ce point de presse était animé par le vice-président du bureau des jeunes du parti Yelema, Mody Sidibé en présence de ses camarades et aussi de Hamidou Doumbia, membre du comité exécutif central de Yelema.
La jeunesse Yelema n’est pas restée en marge de cette attaque contre leur président Moussa Mara. Pour rappel le mercredi 20 mars 2019 à la maison de la presse, l’honorable Oumar Mariko avait annoncé l’exclusion de Moussa Mara et son parti du regroupement COFOP. Cela, parce que Mara s’était désolidarisé du communiqué de la Coalition demandant la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, datant du 13 mars 2019. Le président du parti SADI avait déclaré : « Que Moussa Mara aille chercher son espèce, qu’il ne se déclare plus membre du COFOP ». Une déclaration de trop pour YELEMA, les jeunes du parti ont condamné ces propos.
Avant d’entrer au vif du sujet, Mody Sidibé a tenu à préciser que la création de la Coalition des Forces Patriotiques, COFOP, avait pour objectif principal de combattre la prorogation anticonstitutionnelle du mandant des députés. Il a aussi évoqué un passage du président du parti Yelema qui disait lors de la conférence de presse du lancement de la plateforme que « Nous sommes différents, nous avons des divergences, mais nous avons une lutte commune à mener : la violation de la constitution, et YELEMA est présent dans la Coalition que pour cela ». Selon le Vice-Président, le parti YELEMA s’étonne qu’on accuse son parti de trahison au sein de la Coalition alors que lors du vote de la prorogation des mandats des députés, les députés de la CODEM ont voté, ceux de SADI se sont abstenus. Pour lui, c’est ce qui constitue la première trahison au sein de la COFOP.
Mody SIDIBE a ensuite fait savoir que Oumar Mariko qui traite le Président Moussa Mara d’aller chercher son espèce a été toujours incohérent et inconstant sur la scène politique depuis l’avènement de la démocratie jusqu’à nos jours. « Vous pouvez comprendre une minute quand Oumar Mariko se bat contre la prorogation de mandat des députés au sein du COFOP et le jour du vote à l’hémicycle s’abstient, qui a trahi qui ? Qui est ce traitre ? Nous avons été étonnés de voir Mariko, président du parti SADI, s’abstenir. Il aurait dû au moins s’assumer, voter contre même si les autres députés du SADI votaient pour ou contre ». A-t-il martelé.
À ses dires, les propos de Mariko sont inadmissibles. Raison pour laquelle la jeunesse du parti a demandé au président du parti de les laisser gérer Oumar Mariko. « Nous disons à Oumar Mariko de revoir ses copies, de ne pas se donner cette chance de malmener qui il veut ; d’essayer de progresser politiquement, de travailler sur le terrain, de ne pas essayer de se faire aimer dans le seul but d’être une personnalité, un ministre, un président de la République par le populisme», a-t-il précisé.
Hamidou Doumbia, membre du bureau exécutif central du parti YELEMA, dans son allocution a remercié ses camarades jeunes qui ont pris cette initiative. Selon lui, la goutte d’eau qui a débordé le vase c’est le communiqué de la COFOP demandant la démission du Premier ministre et sans une concertation au préalable à l’intérieur du regroupement qui, selon lui, n’était pas dans le calendrier de la COFOP d’où la désolidarisation du parti de ce communiqué qui impactait la vie future de YELEMA qui est un parti de valeur. Il termine en indiquant : « Il ne faut pas qu’on retourne l’histoire contre nous, si YELEMA est victime, il est victime de sa franchise, car c’est un parti indépendant et un tel parti ne se grippe pas derrière une position d’un regroupement. On est venu, on a des valeurs qui sont la transparence et la vérité. Si un regroupement n’est pas conforme à ces vérités, on sort et on le dit ».
Ibrahim Sidibé, Stagiaire
Source: Le Pays