Le ministère de l’Aménagement du territoire et de la population, à travers le Centre d’étude et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP), a initié un atelier de trois jours sur le thème : « L’évaluation d’impacts des politiques publiques, programmes et projets ». La cérémonie d’ouverture était présidée, hier lundi 25 septembre, au Musée national, par le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire et de la population, Seydou Moussa TRAORE.
La cérémonie a enregistré la présence du directeur du CERCAP, Boubacar MACALOU ; du formateur, le Pr Félix ZOGNING, de l’Université du Québec en Outaouais sis au Canada et les participants.
Durant trois jours de formation, les participants seront outillés sur les thèmes comme : les types d’évaluation ; les principes et standards de l’évaluation ; les méthodes de collecte et d’analyse de l’information ; la méthodologie de l’évaluation d’impact des politiques ; les défis de l’évaluation d’impact ; l’utilisation de l’évaluation d’impact.
Dans son allocution d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire et de la population, Seydou Moussa TRAORE, a rappelé que depuis 15 ans, notre pays inscrit son développement dans le cadre des stratégies quinquennales de promotion de la croissance économique et de réduction de la pauvreté. Des stratégies qui, dit-il, ont constitué les cadres uniques de référence en matière de conception et de mise en œuvre des actions publiques de développement, mais également les référentiels uniques en matière de négociation et de mobilisation des ressources avec les partenaires techniques et financiers de notre pays.
« Dans le cadre de la mise en œuvre desdites stratégies, il est prévu de concevoir et d’opérationnaliser un système d’évaluation d’impacts des politiques, des programmes et des projets. L’objectif étant de s’assurer ou non de leur efficacité ; de leurs impacts positifs sur les différents acteurs. Toutes choses qui permettent d’éclairer les décideurs publics dans leurs choix », a affirmé Seydou Moussa TRAORE.
Il a qualifié l’évaluation d’impact comme un outil d’aide à la décision en même temps un instrument précieux au service des techniciens pour une amélioration continue de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques à travers des programmes et projets.
Il a par ailleurs souligné que l’évaluation d’impact n’était pas la seule approche utilisable dans l’évaluation des politiques publiques. Tout en précisant qu’il est reproché aux autres, par les praticiens, de ne pas être en mesure de fournir suffisamment d’informations sur les effets ou encore sur les liens de causalité entre ces derniers.
M. TRAORE a indiqué que de nombreux programmes et projets ont été initiés et mis en œuvre durant les deux dernières décennies, et que force est de reconnaitre que la plupart des acteurs ont peu ou pas accès aux outils d’évaluation d’impact.
« L’évaluation d’impact des politiques, programmes et projets est un processus normalisé, bien structuré puisque reposant sur des principes, se pratiquant avec des outils précieux et exigeant une certaine rigueur méthodologique. C’est pourquoi on ne peut pas improviser sa pratique », a affirmé le président de séance.
Il a informé que pour acquérir ce savoir, ce savoir-faire et ce savoir-être, que l’on ne peut acquérir que par la formation, le ministère de l’Aménagement du territoire et de la population, à travers le CERCAP, a entrepris la constitution d’un vivier d’experts en évaluation d’impacts des politiques, programmes et projets. D’où l’initiative d’organiser une série de séminaires de formation pour avoir des hommes et des femmes dotés des aptitudes techniques et disposant des habilités pédagogiques nécessaires et suffisantes pour initier et conduire des missions d’évaluation d’impacts et former des praticiens là où le besoin se fait sentir.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin