La trêve humanitaire annoncée il y a cinq mois en Ethiopie et les perspective de réglement négocié de la guerre entamée dans le nord du pays en novembre 2020 viennent-elle de voler en éclats ? Mercredi 24 août, de violents combats ont opposé les insurgés du Front populaire de libération du Tigré (FPLT) aux forces fédérales éthiopiennes aux abords de la province du Tigré, laissant craindre le retour d’un affrontement de grande ampleur.
A l’initiative de qui les combats ont-ils repris ? Pour quelles raisons ? Il était dans un premier temps difficile de déterminer les causes de ce nouvel accès de violence. Les deux armées, qui campent sur leurs positions depuis le mois d’avril, se rejettent la responsabilité de cette nouvelle campagne militaire. Une confusion aggravée par le fait que les télécommunications sont coupées au Tigré et que l’armée fédérale éthiopienne a interdit aux médias d’évoquer les opérations militaires en cours.