Décriée par Donald Trump mais considérée cruciale par ses opposants, l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016 est proche d’être conclue, a annoncé lundi le ministre américain de la Justice par intérim.
« L’enquête Mueller est proche de sa conclusion », a déclaré Matthew Whitaker, qui occupe ce poste depuis le limogeage en novembre, par le président, du précédent ministre de la Justice, Jeff Sessions.
« J’ai été mis au courant de façon exhaustive sur l’enquête et j’ai hâte que M. le directeur Mueller rende son rapport final », a ajouté M. Whitaker.
C’est la première fois qu’un responsable américain de ce niveau annonce une fin proche pour l’enquête russe.
Matthew Whitaker n’a pas donné de précisions sur le résultat de ces investigations, que la Maison Blanche dénonce comme une chasse aux sorcières et que les démocrates espèrent voir servir de fondement à une éventuelle procédure de destitution de M. Trump.
Robert Mueller, un ex-directeur du FBI, la police fédérale, a été chargé en mai 2017 d’établir si l’équipe de campagne du milliardaire républicain s’est concertée avec Moscou pour influencer les résultats de l’élection présidentielle de 2016.
Agissant depuis dans une grande discrétion, le procureur Mueller est également chargé d’évaluer si le président s’est rendu coupable d’entrave à la justice en limogeant l’ex-directeur du FBI, James Comey.
Donald Trump nie catégoriquement toute collusion avec la Russie et assimile l’enquête russe à une initiative déloyale, animée par des éléments restés fidèles à Barack Obama, visant à délégitimer sa présidence.
L’enquête russe a débouché sur de multiples inculpations et sur des condamnations de proches collaborateurs du président, sans toutefois apporter de preuve irréfutable d’une collusion entre les collaborateurs de M. Trump et les Russes dans l’objectif de faire perdre électoralement Hillary Clinton.
Journal du mali