Le 4 décembre 2018, le gouverneur du district de Bamako a pris un arrêté interdisant toutes les manifestations, réunions publiques, meetings, etc., sur certains lieux et zones dits sensibles du district de Bamako. Les espaces concernés par ledit arrêté sont notamment la Résidence du président de la République et ses environs immédiats, les sièges des institutions de la République, les ministères situés en dehors de la cité ministérielle, le Gouvernorat, la Mairie, la place de la Liberté, le Grand marché, la Bourse du Travail, Hamdallaye ACI 2000, le centre commercial, le marché de Médine, les accès des ponts.
Tous les itinéraires menant à ces espaces sont concernés par cet arrêté N°057/GDB.CAB du gouverneur du District. Comme raison invoquée pour l’adoption de cet arrêté, le gouverneur explique que c’est en raison de l’état d’urgence et de la sécurité des personnes et des biens. L’adoption de cet arrêté ne serait-elle pas plutôt une manière d’éviter les différentes grandes marches prévues ? En tout cas, l’état d’urgence n’arrive pas encore à éviter les cortèges de mariages en République du Mali. Alors, pourquoi vouloir éviter les manifestations républicaines ?
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays