La France a engagé une «concertation approfondie» avec ses partenaires européens participant au groupement de forces spéciales Takuba au Mali, alors que «la junte malienne a rompu ses engagements et multiplie les provocations», a déclaré mardi 25 janvier la ministre des Armées, Florence Parly
Pour recadrer cette dame, le gouvernement du Mali à travers le ministre de l’administration, Abdoulaye Maïga a répondu sagement ce qu’elle appelle «les provocations». «Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État», a dit le colonel Maïga. «Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence», a-t-il ajouté, possible référence au poème «la Mort du loup» du poète français du XIXe siècle. «Seul le silence est grand; tout le reste est faiblesse», dit le poème.
Et il a renvoyé quatre interrogations du gouvernement malien à la ministre française des Armées, Florence Parly, qui a accusé les autorités de transition de faire des provocations à savoir :1- « lorsqu’un État décide de soutenir un autre État qui décide unilatéralement de déployer des forces spéciales sur notre territoire nationale, qui est dans la provocation » ? 2- « lorsqu’un aéronef viole notre espace aérien, éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupe la radio pour ne pas être en contact avec les opérateurs de contrôle, qui est dans la provocation ? ». 3- «Lorsqu’on divise les Maliens pour ou contre la transition, qui est dans la provocation ?» et 4- «lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisant les organisations sous-régionales, on se demande enfin qui est dans la provocation», a-t-il dit en évoquant les sanctions de la Cedeao
Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement n’a pas sa langue dans la poche, il dira que la France cherche à diviser les Maliens et de conserver ses «réflexes coloniaux».
Le colonel a donné lecture du communiqué redemandant «avec insistance» au Danemark de retirer ses forces spéciales, récemment déployées au Mali sans avoir le consentement des autorités. Avant de préciser que «Nous ne sommes pas encore au stade de l’incident diplomatique, c’est peut-être des incompréhensions entre le gouvernement du Mali et le gouvernement du Danemark», a-t-il dit.
Et il invite le gouvernement du Danemark à faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux».
STK
Source: Toguna