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Les personnes d’ascendance africaine au Canada : Le Mali au cœur de ses potentialités connues et insoupçonnées

L’ambassade de la République du Mali au Canada et ses partenaires ont Initié une série de E-Conférence, de projection de films et de diffusion de musiques maliennes tout le long du mois de février dans le cadre de la célébration du mois des personnes d’ascendance africaine. Les travaux ont démarré hier 1er février et poursuivrons jusqu’au 26 février 2022 au Canada

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de diplomatie culturelle de l’ambassade du Mali au Canada à travers son concept « Maaya » : Culture, Mémoires, Repères et créativités. « Maaya » se propose de valoriser les référents culturels que le Mali a en partage avec ses communautés et avec le monde. « Maaya » peut être défini comme un ensemble des valeurs morales, spirituelles qui font d’un individu un être social et sociable.

Elle s’inscrit également dans le contexte de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine et se veut une contribution à une meilleure compréhension des conditions socio-économiques des populations noires en général et de celles du Mali et du Canada en particulier.

Durant près d’un mois, au mois six thèmes importants seront exposés et débattus avec les participants.

Thématique 1 : Histoire du Mali, parlons-en !

L’empire du Mali est le deuxième plus grand empire de l’ouest africain après l’Empire du WAGADU (GHANA) à son apogée vers 1312 sous le règne de Kankou Moussa. Il englobait de grandes parties du Mali, du Sénégal, de la Gambie, la Mauritanie, la Côte-d’Ivoire, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et du Burkina Faso. Grande monarchie, l’Empire du Mali a connu trois capitales qui sont successivement Dakadjalan, Niani puis Kangaba. Les religions traditionnelles africaines et l’islam étaient pratiqués par les populations dont la langue était le Mandingue. L’économie reposait essentiellement sur l’agriculture, l’exploitation minière, la vente des esclaves et le commerce transsaharien. Ce qui entraîna la prospérité des villes comme Oualata, Tombouctou, Djenne et Niani.

L’Empire du Mali doit sa grandeur et sa richesse à un grand roi : Soundiata KEÏTA considéré comme le fondateur de l’empire. En effet, un an après sa grande victoire sur Soumangourou ou Soumahoro KANTE à l’issue de la bataille historique de Kirina, Soundiata décide de réorganiser l’empire dévasté par Soumangourou Kanté. Ainsi fut convoquée l’Assemblée de Kurukanfuga afin de désigner un nouveau roi ( Soundiata) et de doter l’empire d’une feuille de route qu’on peut appeler une loi fondamentale englobant lois, règlements, mœurs et coutumes et prenant en compte toutes les valeurs culturelles, sociales du nouvel empire. L’œuvre de Soundiata sera perpétuée par ses successeurs notamment Kankou Moussa et Aboucar II.

Thématique 2: La Charte de Kurukanfuga : un projet de paix perpétuelle ou temporelle

La multiplicité des versions relatives à la Charte de Kurukanfuga a contribué à faire de ce texte tiré de l’oralité un bréviaire en matière de loi fondamentale dans la sous-région ouest africaine en général au Mali en particulier. En effet, la Charte transcende les limites d’un serment pour épouser les contours d’un texte à vocation organisatrice et réunificatrice. L’objectif de cette communication est de procéder à une analyse de ce texte en le comparant à l’ouvrage de Emmanuel KANT « Projet de paix perpétuelle ». Si l’ouvrage de KANT est une œuvre individuelle, la Charte est le fruit d’une entente collective qui essaie de trouver une forme d’organisation sociale, politique et économique pour assurer au Mandingue une stabilité durable. A l’instar des actes fondamentaux, la Charte de Kurukanfuga, n’est pas exempte de critiques. Les vainqueurs de la bataille de Kirina n’avaient pas la prétention de résoudre toutes les préoccupations des populations, mais de jeter les bases d’un accord préalable à toute vie paisible.

Le dessein de cette communication n’est pas de faire de la Charte de Kurukanfuga un texte achevé ou un mythe. Mais de fournir une autre vision des textes tirés de la tradition qui peuvent servir de source d’inspiration sans être des panacées. Aussi l’attention doit porter sur le caractère virtuel de nos lois fondamentales. Leur durée de vie dépend de leur capacité à répondre aux préoccupations des peuples.

Thématique 3 : Les sites historiques et culturels du Mali : Tombouctou, Djenné, le pays dogon, le Fort de Médine, le Tata de Sikasso, etc…

Maison des Artisans, Kumablon, Tombo des Askia, Mosquées Djenne, Kankou, Sankore, Mont Hombori, Fort de Medine, Arche de Kamajan, Tata, la liste n’est point exhaustive. Le Mali regorge de sites historiques et culturels. Chaque site présente une histoire impressionnante, particulière et exploitable pour le développement du pays. Dans notre communication, les participant-e-s seront souverain-e-s pour le choix des sites à présenter. La valeur ajoutée portera sur le rôle stratégique que chaque site peut apporter dans le cadre d’un développement harmonieux du Mali. Notons que le patrimoine culturel d’un pays représente des valeurs touristiques considérées non seulement comme héritage, mais aussi comme liens entre les générations, comme source d’inspiration pour imaginer et bâtir l’avenir du Mali, un pays culturellement riche, mais en combat contre des fléaux à multiples facettes.

Thématique 4 : Les cultures du Mali : musiques, danses, arts dramatiques et plastiques

La culture représente un vaste domaine nécessitant un positionnement optionnel pour toute communication. Pour les besoins de notre évènement, nous nous efforçons d’éviter la redondance en taisant les aspects linguistique, cinématographique, historique et textile.

L’accent sera ainsi mis sur le domaine ludique relatif à la musique, à la danse, bref les arts dramatiques et plastique.

Sur ce plan, le pays affiche une énorme richesse, une grande diversité. Nous évoquerons ainsi des genres musicaux, sans limitation terminologique, comme le donsofoli, le koreduga, le patianga, le tintoro, le balani, le takamba, le dansa, pour ne citer que ceux-ci. Le domaine se trouve aussi en pleine expansion. De l’ethno-art au départ, nous évoluons de nos jours vers des mixages reflétant le brassage des peuples, le progrès scientifique et technologique, … En termes de contenus, « tous les coups sont permis », des messages de sagesse à la provocation à la limite inacceptable, en passant par le comique, … L’art dramatique n’est plus l’apanache des professionnels du domaine. La spontanéité, le recours aux traditions, l’exploitation (souvent excessive) du numérique, l’environnement politico-économique et sécuritaire, aucun aspect n’est à négliger dans la réflexion sur la question des musiques, des danses, des arts dramatiques et plastiques au Mali. Il s’agit des potentialités connues et insoupçonnées du pays

Thématique 5 : Les textiles du Mali

Le Musée National du Mali expose les textiles du Mali sur un espace de plus de 600 m2. Le pays affiche une longue tradition de tissage et de teinture. Bogolan, Tilbi, Bazin, Buguni, Kossowalani,…, telles sont quelques appellations de textile au Mali. La richesse du textile malien s’explique par sa diversité, son caractère multicolore, son originalité, son harmonie avec la nature.

La communication présentera la cosmogonie du textile au Mali en élucidant les genres, les appellations, les habitudes vestimentaires, l’ancienneté, mais aussi la contemporalité du patrimoine textile du pays. En extrapolant sur l’industrie du textile, l’harmonie entre la créativité, l’originalité et l’exigence d’adaptation à l’évolution de la société, mais aussi les insuffisances du secteur seront soumises à la réflexion.

Thématique 6 : Le cinéma au Mali : de belles perspectives en vue

Le cinéma malien, à l’image du cinéma africain en général, a évolué du contexte de décolonisation vers celui de l’industrialisation. Ce puissant art de divertissement est confronté aux exigences d’investissements, aux calculs de rentabilité et de faisabilité.

Considéré comme l’un des premiers pays à être convaincu de l’utilité du cinéma, le Mali a vite compris que le septième art constitue une mise en évidence de la réalité et de la conscience collective, constituant ainsi un important outil du développement dans sa globalité.

Le présent document évoque les débuts et l’évolution du cinéma au Mali, en mettant en relief les intervenants visibles et invisibles, actifs et passifs, les thèmes abordés et l’environnement socio-politique et économique fluctuant. Les difficultés du secteur sont relatives à sa faiblesse organisationnelle, à l’insuffisance d’accompagnement financier et à l’absence d’école de cinéma. Le pays affiche ainsi d’énormes opportunités pour le développement de l’industrie cinématographique.

STK

Source: Toguna

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