A cause du manque d’eau, due principalement à la faible pluviométrie, le cercle de Niafunké risque de vivre une grande sécheresse en 2022. Avec des conséquences dramatiques pour les agriculteurs, les sols et l’économie locale.
Cette année, à l’instar de beaucoup d’autres zones du Mali, le cercle de Niafunké n’a pas reçu assez d’eau. Toutes les 8 communes du cercle sont concernées. Le côté nord de la ville de Niafunké, communément appelé Kolondel, rend chaque année un service inestimable. Une zone servant à l’agriculture, au jardinage, à la fabrication des briques et la construction de maisons, va certainement manquer à son rendez-vous. Prétendant servir les habitants de proximité comme de loin jusqu’à la saison sèche, précisément les mois d’avril et mai, Kolondel est presque tari depuis le mois d’octobre. Voilà une situation qui témoigne du manque de pluie pendant l’hivernage.
Le chef de service agriculteur du cercle affirme que la pluviométrie hivernale a été de 215 millimètres en 17 jours. La population est désespérée et très préoccupée par ce phénomène.
Selon Boubacar Sangho, habitant de Niafunké, c’est du jamais vu. « Je n’ai jamais vu ce genre de manque de pluie dans ma vie. On dirait que des herbes n’ont jamais poussé ici », affirme-t-il, triste. Les jardiniers aux alentours des mares de Niafunké sont directement touchés. Ils s’inquiètent. « Nous sommes très inquiets cette année. D’habitude on menait nos activités avec de l’eau de pluie et de puits, mais cette fois-ci ce serait vraiment très dur pour nous, car nous nous servirons uniquement de celle du puits », explique le jardinier Moussa Gata.
Il est donc urgent que l’Etat mobilise rapidement ses services d’aide et d’appui pour prévenir la famine et l’insécurité alimentaire dans cette localité, déjà éprouvée par la crise sécuritaire.
Hamadoun Touré
(stagiaire, depuis Niafunké)
Source: Mali Tribune