L’état de dégradation des routes préoccupe les populations. Le prétexte trouvé par les responsables en charge des routes : l’hivernage. Pourtant, avant même la saison des pluies, toutes les routes étaient déjà en état de dégradation avancée, suscitant du coup la problématique de la qualité de nos routes bitumées.
Impuissants face au mauvais état des routes, les usagers interpellent les pouvoirs sans succès. Malgré la multiplication des actions de protestations, notamment sur l’état des tronçons, Bamako-Kayes ou Sévaré-Gao, le calvaire continue. Désormais, c’est un parcours du combattant qu’il faut vivre pour rallier d’une ville à une autre dans notre pays.
Las de voir une réaction officielle sur l’état de dégradation de leur voie et face à ce qu’ils qualifient de mépris de l’Etat, les jeunes de Kati ont donné le lundi dernier le ton de la révolte. A la suite de leur mouvement de colère, des jeunes d’autres localités du pays s’apprêtent à leur emboiter le pas pour contraindre le pouvoir à investir dans la construction et l’entretien des routes.
Eu égard à ce constat peu reluisant, l’on est en droit de se demander à quoi servent véritablement les fonds d’entretien routier ? Une structure alimentée à coût de milliards de nos francs pour des résultats peu probants.
En toute légitimité, c’est un sentiment de révolte qui anime chaque jour les usagers de nos routes.
DAK
Source: Le Républicain