Pour l’heure, le chef de l’Etat refuse cette éventualité comme une partie de la communauté internationale opposée à toute négociation avec les terroristes. Mais jusqu’à quand ? “Ils se sont auto-exclus en tuant, en choisissant le terrorisme comme mode d’action”, expliquait en septembre le président IBK ajoutant que s’”ils veulent revenir dans les rangs, pourquoi pas, mais ils répondront de leurs crimes”.
Les choses semblent avoir évolué puisque le président de la République a lancé un appel, mardi lors de la rentrée des cours et tribunaux, aux terroristes pour la libération des otages maliens notamment le juge du tribunal de Niono, enlevé dans la nuit du 16 au 17 novembre par des hommes armés. De sources concordantes, des émissaires ont été commis pour entrer en contact avec Iyad et compagnie. La capacité de nuisance d’Iyad est telle dans la région de Kidal que ses alliés du MNLA et du HCUA envisagent d’ouvrir des négociations avec lui.
Chez nos confrères de Studio Tamani, le représentant de la Plateforme, Firhoun Maïga, déclarait qu’”Iyad, c’est quelqu’un qui a une vision. Mais rappelez-vous de ce que l’Algérie a eu comme problème. Pendant combien d’années le GSPC, les Madani et tous ces gens-là qui ont été des islamistes plus durs qu’Iyad ont créé des problèmes dans ce pays ? Aujourd’hui, ils vivent librement dans leur pays. Comment ils sont arrivés à ça ? Il faut aller à leur école. Je ne pense pas qu’il faille fermer la porte”.
Pour le colonel Idriss Hamaha de la CMA, il ne faut pas oublier qu’”Iyad Ag Ghaly est un Malien et beaucoup de gens ont peur de le dire. C’est un Malien peut être avec qui il faut discuter. C’est la responsabilité du président de la République”.
La réalité semble avoir imposé à IBK de revoir sa copie.
DAK
source: L’indicateur du Rénouveau