Dans cette lettre confidentielle datée du 17 mai dernier, le Secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique, Dr Yaya Gologo, demande aux Secrétaires généraux de certains syndicats grévistes qui, depuis un certain temps ont noué un partenariat avec l’UNTM » de surseoir « à leur préavis de grève en attendant la formation d’un nouveau gouvernement.
Ladite correspondance a été adressée au Syndicat libre des Travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE), à la Synergie des Syndicats de la Police nationale, à la Coordination des Comités syndicaux de la Direction administrative et financière de la Primature, des Directions des Ressources humaines, des Cellules de Planification et de Statistiques et des DFM des Départements ministériels et de la Synergie des Sections syndicales des Surveillants de Prison.
Aussi, il a informé les Secrétaires généraux que depuis la réception de leurs différents préavis de grève, » des mesures ont été prises en vue de l’organisation des cadres de concertation « . Le document indique également que la gestion de ces préavis de grève s’inscrit, depuis le 14 mai 2021, dans un contexte institutionnel marqué par la démission du Gouvernement.
Ainsi, en l’absence dudit gouvernement et au manque d’interlocuteur pour engager l’Etat, il leur demande » de bien vouloir surseoir à leurs différents mots d’ordre de grève « en attendant la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale.
Il faut souligner que la première semaine de la grève déclenchée par la plus grande centrale syndicale du Mali, l’UNTM et ses partenaires, depuis le lundi 17 mai dernier, prendra fin ce vendredi 21 mai. Elle sera reconductible pour la semaine prochaine avant d’être transformée en grève illimitée à partir du 31 mai, si les doléances ne sont pas satisfaites par le gouvernement.
En attendant, les tentatives engagées par la CEDEAO, la MINUSMA, des leaders coutumiers et religieux et des Chambres consulaires du Mali ainsi que le Patronat n’ont pas donné de suite favorable. L’UNTM déclare qu’elle attend toujours de la part du gouvernement » des propositions concrètes qui seront soumises aux militants avant toute décision à la suspension du mot de grève « . Ce qui n’est pas possible étant donné qu’il n’y a pas de gouvernement.
Daouda SANGARE
Source: l’Indépendant