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EN ATTENDANT LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE : QUAND L’AFFAIRE DITE DE L’« AVION PRESIDENTIEL » POURSUIT MARA COMME UNE TRAINEE DE POUDRE !

L’ancien Premier ministre du Président IBK, Moussa Mara a depuis le lundi dernier lancé sa candidature à l’élection présidentielle de 2018. Il entend donc affronter son ancien employeur, au cas où celui-ci est candidat bien sûr, et à l’endroit de qui il ne manque pas souvent de faire des piques. Il vient, selon lui-même, pour démanteler la politique qui nous divise depuis l’indépendance de notre pays et construire la politique qui nous unit !

D’autant que, dit-il, l’expérience accumulée lui aura permis de connaitre le Mali et les Maliens. « Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai su rester proche des populations et accessible. Je continue encore aujourd’hui, quotidiennement et inlassablement, à recevoir, à écouter et à apprendre des Maliens et à m’efforcer de contribuer à la résolution de leurs problèmes quelles que soient leurs appartenances : politique, sociale ou religieuse. Ces dernières années, j’ai parcouru 40 cercles, plus de 200 communes que compte notre pays et 50 pays en dehors du Mali pour aller à la rencontre des Maliens là où ils vivent. Cela m’a permis de mesurer pleinement les défis, les réalités et les difficultés auxquels sont confrontées nos populations mais aussi les énormes potentialités de notre pays. À leur contact, j’ai mieux compris le Mali! En ce jour du 8 Avril 2018, je déclare ma candidature à l’élection présidentielle de 2018 et m’engage à déployer toute mon énergie pour restaurer la confiance entre nous, indispensable au rassemblement et à l’unité nationale. Le Mali a besoin de nous TOUS. En tant que candidat, je serais le leader sur des sujets qui me sont chers et pour lesquels, j’ai, toute ma vie, livré un combat acharné. Ce sont des convictions que j’ai fermement défendues en tant qu’acteur du secteur privé, membre de la société civile, Maire de la commune IV de Bamako, Ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville, Premier ministre et en tant que simple Malien ». De ces sujets qui sont chers à Mara, il s’agit, entre autres, du « Renouvellement et du rajeunissement du leadership », les constats ayant prouvé que quatre Maliens sur cinq n’ont pas 30 ans avec un âge moyen de 16 ans et demi. Ainsi pour lui, nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir un leadership qui recycle les mêmes recettes depuis des décades, sans succès, notre pays ayant aujourd’hui un besoin ardent d’idées novatrices, pragmatiques et concrètes portées par des responsables neufs et à même de répondre aux aspirations de chaque citoyen. De la « Lutte contre la corruption des élites » dans un pays où la richesse est détenue par une minorité au détriment du reste de la population.

Moussa Mara entend donc en faire un impératif à travers une gouvernance exemplaire, équitable et soucieuse de tous ce que nous réussirons pour libérer le potentiel de notre pays tout en réaffectant les ressources à des projets qui profitent à tous.

Sur ce point, convenons-le, Moussa Mara aura vraiment du mal à convaincre les Maliens, principalement ceux pour lesquels il s‘adresse prioritairement, à savoir les agriculteurs, les commerçants détaillants, les salariés modestes du public et du privé, les artisans, cette multitude de débrouillards du secteur informel, les personnes souffrant de handicap, les gens qui n’ont pas de travail, la jeunesse qui perd tous les jours un peu d’espoir ! Et pour cause : la saga de l’affaire dite de l’ « Avion présidentiel » qui continue allègrement et dans laquelle il s’est fait griller les ailes à jamais depuis belle lurette. Et ce sujet s’est invité dans les débats le jour de l’annonce de sa candidature à la presse. En effet, sur la question, Moussa Mara reconnait avoir fait une «erreur de communication» sur le dossier. Et il se lâche, en disant : « Je n’ai pas acheté l’avion (…) Aujourd’hui encore, je n’ai pas de preuves sur la véracité ou la fausseté de ce que m’ont dit les services de l’Etat ».

Disons-le net, Moussa Mara a intérêt à chercher une autre explication, sinon à trouver un autre argument si d’aventure il devra s’expliquer devant « le Mali des agriculteurs, des commerçants détaillants, des salariés modestes du public et du privé, des artisans, cette multitude de débrouillards du secteur informel, des personnes souffrant de handicap, des gens qui n’ont pas de travail, de la jeunesse qui perd tous les jours un peu d’espoir… qui ne manqueront pas de l’interpeler là-dessus pour avoir été, eux aussi, à la fois stupéfaits, outrés et révoltés par ses incantations devant les députés à propos de l’avion acheté par le Président ATT.

On s’en souvient encore, il avait dit en direct sur les écrans de l’ORTM : « Ntè, ntè démissioné » ! Aujourd’hui, il reconnait lui-même, et ce malgré les mensonges consentis à ses frais, que son couple avec IBK n’a pas marché

Les réseaux sociaux s’enflamment déjà sur le sujet avec des questions qui fusent de partout : Mara dit qu’il n’a pas acheté l’avion (…) qu’il n’a encore à ce jour aucune preuve sur la véracité ou la fausseté de ce que les services de l’Etat lui ont dit, mais alors, pourquoi c’est lui qui essayait de défendre l’indéfendable ? Comment expliquer le ton péremptoire par lequel il défendait ces chiffres devant les députés ? Pourquoi se substituer à ceux qui ont effectué l’achat dudit avion ? Pourquoi s’était-il ingénié à démontrer que l’avion dont disposait le Mali alors n’avait pas de papiers alors qu’il n’en était rien?  Avait-il besoin de se mouiller de la sorte ? Au-delà de ces questions, admettons que les arguments de Moussa Mara ne tiennent point la route, car le Premier ministre est dans les faits le chef de l’Administration publique, et à ce titre il dispose de tous les moyens pour vérifier et même envoyer, si besoin était, des missions en dehors du Mali pour s’imprégner de la véracité des faits.

Or lui semble nous dire plutôt qu’il avait été induit en erreur par les services de l’Etat. Si cela était, autant dire qu’il n’était pas à la hauteur de la mission à lui confiée à l’époque par le Président IBK. Mara a beau-fait donc, difficilement il pourra se départir du fait qu’il s’est permis de tels mensonges d’Etat pour uniquement préserver ses intérêts, d’autant que ce jour-là, on s’en souvient encore, il avait dit en direct sur les écrans de l’ORTM : « Ntè, ntè démissioné » ! Aujourd’hui, il reconnait lui-même, et ce malgré les mensonges consentis à ses frais, que son couple avec IBK n’a pas marché. Et c’est lui le grand perdant, car IBK, s’il est candidat, ne sera aucunement pas interpellé sur ces mensonges à propos de l’avion du Président ATT, pardon de l’avion du Mali !

Adama S. DIALLO   

 

Source: nouvel horizon

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