Chaque année, 180.000 jeunes ruraux, hommes et femmes, arrivent sur le marché du travail avec des difficultés extrêmes à trouver des débouchés professionnels. Cette situation exacerbe l’exode des jeunes vers les grandes villes ou l’étranger en quête d’opportunités.
La disponibilité en emplois décents dans les centres urbains étant limitée, ces jeunes s’orientent inévitablement vers le secteur informel qui ne peut que leur réserver des activités précaires.
C’est pourquoi le gouvernement entend leur offrir d’autres opportunités avec la mise en œuvre de la politique nationale de formation professionnelle qui est orientée vers la promotion de l’emploi avec les orientations stratégiques de renforcement des dispositifs de formation continue et d’apprentissage ainsi que la prise en compte des besoins du marché du travail à toutes les étapes du processus de réalisation des actions professionnelles.
C’est dans ce cadre que le projet de formation professionnelle, insertion et appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux (FIER) prend en charge les jeunes ruraux dans la recherche d’une croissance reposant sur la promotion des ressources humaines et le développement des secteurs porteurs en particulier le secteur primaire.
« D’un coût de 28,150 milliards Fcfa, financés par le gouvernement, le Programme d’amélioration de la productivité agricole au Mali et les institutions de microfinance, ce projet d’une durée de huit ans est destiné à environ 100.000 jeunes ruraux de 15 à 40 ans et interviendra à terme sur l’ensemble des huit régions du Mali, après le démarrage dans les régions de Koulikoro et de Sikasso », a précisé la coordinatrice régionale de la 2ème région, Sirandou Keita au cours d’une réunion des responsables de FIER tenue récemment à Banamba pour expliquer les services que leur projet propose aux populations. Au cours de cette rencontre, ils ont expliqué que leur projet comporte des composantes : « Institutionnelles et renforcement de l’offre de formation », « Insertion et appui aux initiatives des jeunes ruraux », « Coordination et gestion ».
Les débats ont porté sur le renforcement de l’offre de formation, l’appui aux initiatives des jeunes ruraux en quête d’une situation professionnelle. Mais c’est assurément la promotion de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes ruraux qui a dominé la rencontre.
Ces échanges ont permis aux participants de mieux connaître le projet FIER et de faire ressortir l’importance d’une politique nationale de formation professionnelle orientée vers la promotion de l’emploi des jeunes. « Cela est une avancée vers la contribution à la lutte contre le chômage », s’est réjoui un jeune de Banamba.
Aussi bien à Kolokani, à Kangaba qu’à Banamba, les autorités locales, les élus et la société civile ont manifesté leur soutien au projet, confortant ainsi la coordinatrice régionale de FIER de Koulikoro, Sirandou Keita dans son objectif de promouvoir l’accès des jeunes ruraux dont 50% de jeunes filles à des opportunités d’emplois attractifs et rentables dans l’agriculture et les activités économiques connexes.
Après la réunion, les participants ont visité la mare de Zambougou qui offre une grande opportunité aux cibles du projet.
A. MAIGA
AMAP-Koulikoro
source : L Essor