Dans la suite de cette dynamique et conformément à son programme d’intervention, la Direction nationale du trésor et de la comptabilité publique, a programmé la nouvelle sortie de notre pays pour le 14 juillet prochain avec un objectif à recherche de 30 milliards de FCFA. Il ressort de l’avis d’appel d’offre publié par l’agence UMOA-Titres que cette émission d’Obligations de Relance (OAT) aura une durée de 5 ans avec un taux d’intérêt de 9, 90%.
De plus en plus, l’opinion s’interroge sur la destination des fonds mobilisés lors de ces opérations d’émissions pour lesquelles le Mali, en six mois (janvier-juin 2021) est à 430 milliards de FCFA. Si au départ, le ministère de l’Economie et des Finances justifiait ces opérations par le financement des infrastructures de développement, le constat aujourd’hui est qu’une part importante de ces montants est injectée dans le remboursement des émissions précédentes arrivées à échéance. En effet, selon un haut cadre des services de finances, en matière des opérations de ce genre, les dates d’échéance sont scrupuleusement respectées. L’Etat emprunteur n’a pas le choix et il doit honorer ses engagements. C’est ce qui justifie même l’empressement des banques et autres souscripteurs à injecter de l’argent dans ces opérations au taux moyen de 6% et presque sans risque au détriment du financement des projets des acteurs économiques du secteur privé. L’illustration de cette affirmation est que le 14 juillet 2021, date d’émission de cette opération, le Mali doit rembourser ce même jour 25 milliards de FCFA qu’il a levés en janvier dernier pour une maturité de 182 jours.
YC
Source: l’Indépendant