Clara Ana De Sousa revient ainsi au Mali en tant que Directrice des opérations, après avoir eu la chance d’y travailler il y a onze ans. Elle succède, ainsi, à Soukeyna Kane. Elle arrive dans un contexte particulier marqué par la suspension des décaissements de l’institution du Bretton Wood en faveur de notre pays. Une suspension à laquelle le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou s’active pour une reprise effective normale. Cela va constituer certainement le premier dossier auquel la nouvelle Directrice des Opérations doit s’atteler si l’on sait que la Banque mondiale est le principal partenaire bilatéral de notre pays, dont l’appui est conséquent. Dans un contexte de crises multiples, le Mali a plus que jamais besoin de l’accompagnement de la Banque Mondiale.
La nouvelle Directrice des Opérations pour les quatre pays du Sahel était auparavant responsable de l’administration et de la reconstitution des ressources de l’IDA au sein du service Stratégie et des opérations. De nationalité mozambicaine, elle est entrée à la Banque mondiale en juin 2005 en tant qu’économiste senior chargée des questions de politique économique pour la Région Amérique latine et Caraïbes, avant de gravir progressivement les échelons de l’institution au sein de la Région Afrique et de la vice-présidence Financement du développement.
Elle a notamment été responsable des opérations pour l’Angola et Sao Tomé-et-Principe et économiste senior pour le Mali.
Au titre de ses nouvelles fonctions, elle aura pour priorité de veiller à ce que les programmes financés par la Banque mondiale permettent d’atténuer les conséquences sociales et économiques de la COVID-19 ; de créer des emplois et de favoriser une croissance inclusive et durable au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et au Niger.
Avant de rejoindre la Banque mondiale, Mme De Sousa a été directrice exécutive à la Banque du Mozambique ainsi que directrice d’études et maître de conférences à la Faculté d’économie de l’université Eduardo Mondlane à Maputo (Mozambique).
Mme De Sousa affiche désormais ses ambitions pour les pays couverts. « La Banque mondiale est activement présente dans le Sahel et a fait de cette région un axe prioritaire des programmes de l’Association internationale de développement (IDA) avec l’adoption d’une approche intégrée dans le cadre de l’Alliance Sahel. Je me réjouis à la perspective de travailler avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires de développement afin de soutenir une reprise résiliente, stimuler la création d’emplois, favoriser l’autonomie des femmes et des jeunes et contribuer au renforcement de la résilience climatique » a-t-elle indiqué.
Youssouf CAMARA
Source: l’Indépendant