Il a, à cette occasion, souligné les priorités de la transition à savoir, l’organisation des élections, la mise en œuvre “intelligente” de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, et les réformes politiques et institutionnelles ainsi que la refondation de l’Etat.
“Le plus important, a fait remarquer le Premier ministre, est le respect strict des lignes rouges à préserver notamment l’unité nationale et l’intégrité du territoire, la forme républicaine et la laïcité de l’Etat”.
Il a fait savoir que ces principes ne sont pas négociables. “Il s’agit là des dispositions qui ne sauraient nullement être occultées”, a-t-il dit, ajoutant que c’est sur cette base que les parties maliennes se sont engagées pour le règlement pacifique du conflit.
M. Maïga a, ainsi, précisé que le succès de la transition sera évalué à l’aune de la mise en œuvre de l’Accord de paix, et que les solutions doivent provenir des Maliens avant de les soumettre à la communauté internationale invitant à cette occasion, les différents acteurs à s’engager pour réussir la mission.
“Notre pays traverse des moments tumultueux qui nécessitent la cohésion, la solidarité de tous ses enfants sans exclusion pour poser les vrais jalons des réformes politiques et institutionnelles”. A ce propos, le Premier ministre a engagé le gouvernement, avec l’appui du bureau du Haut représentant du président de la Transition pour la mise en œuvre de l’Accord, à renforcer le portage politique de l’Accord à travers sa vulgarisation.
Se félicitant de la tenue de cette session qui “permet aux maliens de se parler, de tracer les voies futures du Mali en paix”, M. Maïga a assuré que des dispositions seront prises le plus tôt possible et insisté sur l’accélération du processus “Désarmement, Démobilisation et Réinsertion” et la finalisation de l’intégration des ex-combattants des mouvements.
Il a, par ailleurs, invité les mouvements signataires à faciliter la mise en œuvre diligente de leurs engagements constants auprès du gouvernement.
Tout en restant attentifs aux soucis et inquiétudes des autres composantes de la nation malienne quant à la préservation dans la durée de la cohésion et de l’unité nationale.
Tour à tour, les représentants des mouvements signataires ont apprécié l’engagement des autorités de la Transition et réaffirmé leur accompagnement dans la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont, en outre, saisi l’occasion pour exprimer des préoccupations, qui tournent essentiellement autour de l’insécurité, de l’école et des conditions de vie des populations du Nord.
Cette 44e session du CSA intervient au moment où la 3e compagnie du bataillon de l’armée reconstituée est arrivée à Kidal. La réunion devait avoir lieu le 20 mai dernier, mais s’est vue reporter à la demande des autorités maliennes jusqu’à la formation du nouveau gouvernement.
Au terme des travaux, le président du CSA a indiqué que l’objectif principal de la rencontre était de faire le point sur ce qui a été réalisé en termes de mise en œuvre de l’Accord depuis les deux dernières réunions, tenues respectivement à Kidal et Kayes.
“Il y avait des engagements qui ont été pris au cours de ces deux sessions pour accélérer la mise en œuvre de l’Accord”, a rappelé Boualem Chébihi, signalant que l’ambiance était bonne au cours de la session. Il a aussi noté un engagement renouvelé des parties et une détermination à faire mieux et accélérer le rythme de la cadence de la mise en œuvre du document. Le diplomate algérien n’a pas manqué de réaffirmer l’accompagnement de la communauté internationale.
La 43ème session ordinaire qui s’est tenue le 30 mars dernier dans la ville de Kayes dans l’ouest du Mali a été présidée par l’Algérie, en présence des autorités administratives, et des organisations de la société civile de la première région du Mali.
Les discussions ont porté sur les développements intervenus dans la mise en œuvre de l’accord de paix depuis la session de haut niveau, tenue à Kidal le 9 février dernier, et sur le huitième rapport de l’Observateur Indépendant.