Circuler à Bamako à certaines heures de la journée relève du parcours de combattant car il y’a trop d’embouteillage. Et la situation va de mal en pis avec son lot d’accidents tous les jours. Pour faire face à cette situation, Moussa Baba Coulibaly, ancien présentateur du journal télévisé de l’ORTM, propose un certain nombre de mesures qui pourraient certainement aider à résoudre le problème.
Pour faire face au problème d’embouteillage dans la circulation à Bamako, Moussa Baba Coulibaly, ancien présentateur du journal télévisé de l’ORTM a partagé sur sa page facebook des pistes de solutions. Ses propositions ont suscité un débat houleux sur les réseaux sociaux. Alors que certains les ont jugé pertinentes, d’autres ne sont pas de cet avis.
Voici les propositions qu’il a faites : promouvoir le travail à domicile en dotant certaines catégories de personnel (de la fonction publique), de moyens nécessaires (ordinateurs, internet, et même un forfait pour l’électricité…), instaurer deux groupes de travail ( 8h-15h et 15h-21h), interdire l’accès du centre-ville aux ‘’katakatanis’’ (tricycles), interdire la circulation des gros porteurs et des citernes aux heures de pointe.
« Ces solutions me semblent plus réalisables que d’augmenter le nombre de voies, faute d’espace. En définitive, nous circulerons mieux si nous faisons preuve de discipline et de tolérance » a-t-il ajouté.
Mais tout le monde n’est pas du même avis que Moussa Baba Coulibaly. C’est le cas de Me Abdourhamane Ben Mamata Touré. Selon lui, la seule solution viable, c’est de revenir au schéma initial de circulation en élargissant les voies et développer les transports en commun. Pour lui, il n’existe aucune voie de bus au Mali, pas de tramway. « Toutes les villes modernes ont développé les transports en commun. Le colon nous a légué un patrimoine d’infrastructure unique : les rails. Imagine un tramway entre Koulikoro et Bamako avec des lignes autonomes de rail au terminus. Tous ceux qui habitent ce tronçon pourront laisser leurs voitures pour régler des courses en ville. Le travail à domicile est une bonne chose mais les fonctionnaires ne sont pas nombreux et le service public ne s’effectue que dans les lieux publics par principe », a indiqué Me Touré.
Daouda Koné et Abdel Rahamane Sy ne partagent pas l’idée de l’interdiction des tricycles en ville. Ils pensent que cela constituera un frein pour l’écoulement des produits commerciaux à l’intérieur du centre-ville. Sans parler du nombre d’emplois qui sera perdu. Abdel Rahmane Sy propose plutôt la déconcentration de l’administration publique en rive gauche et droite et dans les périphéries de Bamako. Mais aussi, la construction de nouveaux ponts reliant les deux rives de Bamako et en créant plus d’opportunités en rive droite.
Dramane Dembélé, candidat à l’élection présidentielle de 2018 quant à lui propose de créer un Bamako II sur un rayon de 35 km, au moins dix villes nouvelles de 10.000 habitants. En termes de mobilité urbaine dit-il, ces villes seront liées par une navette de tramway de manière spirale sur les abords du fleuve Niger.
Mais dans l’ensemble, beaucoup sont unanimes sur l’interdiction des tricycles dans la circulation et la construction de nouveaux échangeurs ainsi que la promotion des transports en commun dont les bus et les trains.
Les autorités, en particulier les Ministères en charge du Transport et du Désenclavement sont donc interpellés. Ils doivent trouver des solutions au plus vite contre le problème d’embouteillages sinon il va arriver un moment où il sera impossible de circuler à Bamako à certaines heures de la journée vu le nombre de véhicules et de motos qui entrent en circulation tous les jours.
M.D
Source: Le Tjikan