« Processus d’importation et d’exportation au Mali et obstacles y afférents » : tel était le thème principal de la première rencontre de concertation entre l’Etat, représenté par la douane et les opérateurs économiques. Une initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM).
La rencontre s’est déroulée le 20 juin dernier dans la salle de conférence de la CCIM. C’était en présence de l’Inspecteur des Douanes Seydou Kayentao, représentant de la douane et de M. Camara de la Direction Générale du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation.
En effet, la Douane est aujourd’hui un véritable partenaire des entreprises pour des conseils d’orientation et de gestion des échanges (import et export). Malgré la modernisation de l’économie, les missions traditionnelles de l’administration de la Douane restent toujours d’ordre fiscal et économique. Ainsi, la Douane utilise le scanner pour minimiser l’action de la fraude.
A en croire l’Inspecteur des douanes Seydou Kayantao, lorsqu’une marchandise est introduite sur le territoire douanier, elle est soumise à une formalité obligatoire. Il a évoqué l’article 64 du Code des douanes qui stipule que « toute marchandise introduite sur le territoire douanier, même celle destinée à être réexportée doit être soumise au contrôle douanier, qu’elle soit passible ou non de droits et taxes…. ».
Le représentant de la Douane a souligné les obstacles auxquels fait face sa structure notamment le comportement déloyal de certains acteurs (commerçants), le manque de grands groupes organisés et influents, la méconnaissance des normes concernant l’exportation et surtout les tracasseries routières.
Au cours des débats, le secrétaire général du Syndicat des Transitaires, M. Souleymane Baba Traoré a intervenu pour expliquer ce qu’ils vivent au quotidien. Pour lui, il y’a aujourd’hui une très grande différence entre les textes et ce qui se passe sur le terrain.
« Que ce soit à la Douane où dans les structures techniques, les textes ne sont pas appliqués ou mal appliqués. Si la Douane jouait bien son rôle, on n’allait pas se retrouver dans cette salle. Nous demandons à l’Etat d’accélérer le processus de dédouanement », a déclaré le secrétaire général du Syndicat des Transitaires, un partenaire privilégié des opérateurs économiques.
Adama DAO
Source: Le Tjikan