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Embargo : ‘‘Do kèra’’ dit ça suffit

À l’appel du Mouvement «Sauvons le Mali (Dokera)», une centaine de jeunes ont marché hier mardi à Bamako pour inviter les autorités de la transition à trouver un compromis avec la CEDEAO permettant la levée de l’embargo qui pèse sur notre pays depuis le 9 janvier 2022.  Outre, la levée des sanctions, le Mouvement a appelé au retour rapide à l’ordre constitutionnel.

 

«Vive les élections» ; «À bas la dictature » ; « Trop c’est trop », scandaient les manifestants lors de la marche qui est partie du monument de l’Indépendance pour prendre fin à la Bourse du travail.

Ont pris part à cette manifestation, des personnalités physiques et morales, des hommes politiques, des religieux, des opérations économiques qui souhaitent tous aujourd’hui voir notre pays se réconcilier avec ses voisins de la CEDEAO.

L’Objectif de la manifestation était de demander la levée des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA et le retour à l’ordre constitutionnel.

«Tous les Maliens ont besoin de la santé, de manger à leur faim ; Il y a la vie chère ; le peuple souffre. Il nous faut aujourd’hui un retour à l’ordre constitutionnel. Nous organisons des élections qui puissent nous permettre d’avoir un régime légitime, un régime reconnu par la communauté internationale.

Les Maliens sont fatigués par le mensonge, le sacrifice de soi, la propagande. Aucun régime ne peut combattre à lui seul le monde entier», a déclaré l’un des manifestants.

«Nous voulons des élections ; qu’il y ait la sécurité, que la campagne agricole se déroule normalement. Tout est cher aujourd’hui dans le pays. Il nous faut un président démocratiquement élu. Nous ne voulons plus de coup d’État. Le Coup d’État n’a jamais construit un pays. Auquel cas, le Mali serait le pays le plus développé du monde», a renchéri une autre manifestante.

Dans leur déclaration liminaire, le représentant de l’Initiative, Mamedy Djoula DRAME a rappelé que le Mali est depuis 2012 confronté à une crise multidimensionnelle suite à une rébellion séparatiste dans sa partie septentrionale.

Pour lui, cette rébellion était soutenue par les éléments d’Al-Qaïda qui voulaient faire du Mali un califat islamique.

Mamedy Djoula DRAME a indiqué que dans ce contexte de crise sécuritaire, la CEDEAO et l’UEMOA ont imposé des sanctions économiques et financières contre le Mali le 9 janvier 2022.

Ces sanctions, soutient-il, ont des impacts sur la vie de beaucoup des Maliens et sur les opérateurs économiques, en particulier, qui ont vu leurs marchandises bloquées dans les différents ports de la sous-région.

Pire, il dira que la conjoncture mondiale marquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine vient d’aggraver une situation déjà précaire.

Face aux heures difficiles que traversent les Maliens, la hausse des prix des produits de première nécessité, la perte d’emplois pour beaucoup des chefs de famille, des entreprises et des opérateurs économiques qui ont du mal à joindre les deux bouts, l’arrêt de beaucoup de projets financés par nos partenaires, Mamedy Djoula DRAME  pense qu’il est urgent de sauver le Mali. C’est pourquoi l’Initiative «Sauvons le Mali (Dokèra) » demande aux autorités de prendre l’ampleur de la gravité de la situation et chercher des solutions pour la levée immédiate des sanctions économiques et financières contre notre pays.

Il s’agit, à cet effet, de faire adopter un chronogramme consensuel avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques du pays pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel à travers des élections libres et transparentes afin de remettre le pouvoir aux civils.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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