Après une première tentative dispersée violemment par les forces de l’ordre, le jeudi 22 avril dernier, le Collectif des victimes des délestages sauvages appelle à remettre ça, le jeudi 29 avril, toujours devant la Direction générale de l’EDM-SA, au Quartier du Fleuve.
Lors d’un point de presse animé hier, le collectif a adressé cinq exigences au ministre de l’Energie, des mines et de l’eau et à la Direction générale de la société. Il a exigé des » excuses publiques du ministre de l’Energie et de l’eau pour les propos désolants qu’il a tenus au cours de sa conférence de presse » tenue il y a deux semaines dans son cabinet ; » la cessation immédiate des coupures d’électricité sur toute l’étendue du territoire national « . Sur ce point, le collectif estime que c’est un combat pour tous les Maliens qui aspirent à accéder à ce service social de base. Aujourd’hui, dans les villes, l’électricité est indispensable et si celles-là n’ont pas, comment les petites localités pourraient-elles en avoir, s’interroge un responsable du collectif.
Ensuite, il réclame » la réparation des dommages occasionnés par ces coupures « . En effet, selon le conférencier, ces délestages mettent en péril certains équipements essentiels qui sont souvent détruits lors des coupures et baisses de tension. De ce fait, il est de la responsabilité de la société de réparer ces dommages causés à ses clients.
S’y ajoutent » le respect des souscripteurs à travers l’annonce de tout délestage ou coupure d’électricité « . A ce niveau, le collectif reconnait que, comme dans tout pays du monde, il peut y avoir des arrêts de fourniture d’électricité pour des motifs précis. La moindre des choses serait alors d’informer à l’avance. Ce qui n’est pas le cas en ce moment. Les programmes annoncés actuellement dans ce sens par la société ne sont pas respectés.
Enfin, le collectif exige » la suppression de tous les groupes électrogènes dans les résidences des autorités de transition (à savoir toutes les institutions) et l’interdiction d’en utiliser un, même privé, pendant qu’on est en exercice de ces fonctions « . Car pour le collectif, «ces personnes, qui sont censées régler les problèmes, ne doivent pas être mises à l’abri par l’Etat», ce qui est un aveu d’impuissance. Et ces responsables ne pourront pas mesurer la souffrance des concitoyens qui n’ont pas les moyens de se procurer un groupe. Sans oublier que l’Etat met beaucoup de ressources dans l’achat et l’entretien de ces groupes électrogènes.
YC
Source: l’Indépendant