Le leader des Combattants pour La liberté économique (EFF), a mené une campagne à son image : tonitruante. Si son parti n’a que très peu de chance de remporter la majorité face à une ANC toute puissante, Julius Malema s’est forgé un statut d’incontournable, à coups de diatribes radicales contre des élites corrompues coupables à ses yeux d’avoir creusé les inégalités sociales. DANS CE DOSSIER Élections en Afrique du Sud : l’ANC, un favori controversé en perte de vitesse « Nous nous battons pour nous asseoir à la table du dîner ! Blancs, vous ne mangerez plus seuls.
Nous venons nous asseoir à la table et si vous nous refusez, nous allons détruire cette table. Plus personne ne va manger ! ». Le poing levé, tout de rouge vêtu, c’est un Julius Malema fidèle à lui-même qui a fait face à des milliers de militants chauffés à blanc lors du dernier rassemblement de campagne des Combattants pour la liberté économique (EFF). Dans ses discours au vitriol, le leader ne se prive pas de manier un langage imagé, peuplé des démons d’un passé colonial douloureux. Ce dimanche 5 mai, dans le stade d’Orlando, à Soweto, haut de la résistance anti-apartheid, le presque quadragénaire – il a 38 ans – a joué sur ses fondamentaux,
JA