La campagne électorale s’est achevée jeudi soir à Lomé. Et si les cinq candidats ont eu quinze jours pour présenter leurs programmes, les habitants de Lomé n’ont qu’une revendication : du travail. Voilà ce qu’ils attendent de leur futur président.
Le grand marché de Lomé est l’endroit qui a vu naître ces fameuses « Nana Benz », ces commerçantes togolaises devenues emblématiques. Aujourd’hui, le marché de Lomé fait grise mine, l’incendie de 2012 et la crise économique sont passés par là.
Dolanie a 20 ans de commerce derrière elle et peu de perspectives d’avenir : « Nos enfants sont à la maison. Avec la maîtrise, avec le doctorat. Ils font les taxis-motos, il y en a d’autres qui font de la maçonnerie, il n’y a pas de travail. Nos enfants sont à notre charge, leurs enfants aussi sont à notre charge. Cela fait presque 20 ans que je suis là, je n’ai toujours pas un fond, il y a seulement de la régression, il n’y a pas d’avancement ».
Le travail c’est aussi le leitmotiv des jeunes diplômés reconvertis en vendeur comme ce jeune homme : « Moi, j’ai une licence en communication, mais je suis au marché, je vends des boubous avec maman. Vous voyez le problème de l’emploi au Togo ? Est-ce que vraiment, arrivés au pouvoir, ils vont nous donner de l’emploi comme ils disent ? C’est ça notre préoccupation ».
La demande sociale est forte et les multiples grèves depuis le début de l’année ne sont pas le fruit du hasard. « On n’a qu’à payer les enseignants, les fonctionnaires. On n’a qu’à augmenter les salaires, on n’a qu’à augmenter les emplois, c’est ça qu’on veut ».
Au grand marché de Lomé, les citoyens ne s’attardent guère sur les programmes exposéspar les cinq candidats à la présidentielle, leur priorité c’est avant tout l’emploi.
Source: RFI
